A l'heure où j'écris ces lignes, Troy Davis n'a plus que 4h à vivre. Un condamné à mort parmi d'autres.
La peine de mort. Un sujet sensible. Y'a ceux qui sont pour, y'a ceux qui sont contre, les avis ont toujours l'air tranchés.
Pas le mien.
Je n'arrive pas à me faire un avis sur le sujet.
140 pays sur les 192 de l'ONU ont aboli ou n'appliquent plus la peine de mort (chiffres 2009). C'est que les "contre" doivent avoir plus raison que les "pour"...
Bien entendu, je me dis que quand il y a doute, comme dans le cas de Davis, la peine de mort est inconcevable. Elle peut aussi être appliquée suite à des procès injustes, voire truqués. Oui. Et puis, les chiffres montrent qu'elle ne fait pas baisser la criminalité. Oui.
Mais quand on est certain de la culpabilité de la personne ? Quand celle-çi a tué, fait des violences insoutenables à d'autres personnes (je ne peux m'empêcher - comme beaucoup je crois - de penser à des violences faites à des enfants), dans quel camp se situer ? Le risque de récidive, devoir payer son emprisonnement et/ou leur suivi psychologique, le non-apaisement des familles...
J'en sais rien.
Rien n'est noir ni blanc. Je n'arrive pas à avoir une opinion franche.
Je sais que si un jour, par malheur, il arrivait quoi que ce soit à un de mes enfants ou à un de mes proches, sans aucun doute, j'aimerais que le coupable soit rayé de ce monde.
En fait, être pour la peine de mort me fait peur. Je me dit que si je suis pour, c'est que je n'ai pas "bien" réfléchi, c'est qu'il me manque de "bons arguments", c'est que je suis trop "naïve", ou j'en sais rien.
A l'heure où j'écris ces lignes, Troy Davis n'a plus que 3h30 à vivre.
En 2010, 23 pays ont procédé à des exécutions et au moins 67 pays ont prononcé des condamnations à la peine capitale. (Chiffres Amnesty International).