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Ingres et l'Antique

Publié le 27 octobre 2006 par Caroline
medium_scan_61027135713_1.JPG C'est devenu une habitude, à chaque vacance scolaire, je retrouve mon amie F. et, à partir d'un prétexte culturel, le plus souvent une exposition, nous en profitons pour passer une journée ensemble à nous raconter plein de choses. Hier, le le prétexte était l'exposition au musée de l'Arles Antique, Ingres et l'Antique. Que tous les Ingrétistes et autres intégristes d'Ingres quittent rapidement l'écran de leur ordinateur car il vont être énervés par ce que je vais écrire. Le but de l'expo est de nous démontrer qu'Ingres s'est inspiré de motifs antiques. C'est donc l'occasion de sortir une bonne série de vases grecs des musées où ils sont enfermés, principalement, le Musée Archéologique National de Naples. Les peintures d'Ingres sont rares. Les dessins, par contre, très nombreux. On nous explique qu'il étudia les scènes représentées sur des vases grecs et la déformation due au galbe de la poterie explique que les anatomies sous la mine d'Ingres présentent quelques anomalies. Des anomalies, je veux bien mais quand il s'agit de pied-bot ou autre malfoutance, ça me gène vraiment.medium_scan_6102714205_1.JPG Ici Jupiter et Thésis. Le bras droit de Thésis est démesurément long, si bien qu'elle risque de marcher dessus ! Les centaines de dessins préparatoires présentés dans le cadre de l'expo ne montrent que des horreurs de la sorte. Si j'avais pu, j'aurais découpé ce tableau pour enlever les drapés, l'aigle, la moche Thésis et les nuages d'une pesanteur honteuse, et ne laisser que le portrait de Jupiter.medium_scan_6102714205_1-1.JPG Il a le regard sombre et n'a pas l'air content du tout. L'autre à ses pieds lui gratouille le menton en espérant lui arracher un sourire. La composition, décidément ne me plaît pas du tout. Et puis ces vases grecs qui représentent toujours les mêmes histoires, ça me fatigue. medium_tuffatore1.jpg Ingres n'a pas eu la chance, peut-être, de connaître une autre peinture grecque et notamment, celle-là, vue à Paestum, Il Tuffatore (le plongeur) représentant, sur un sarcophage, le plongeon dans l'au-delà. Il aurait peut-être donné plus de légèreté à sa peinture, et aurait pu entraîner celui qui regarde ses toiles vers des pensées moins figées, figées à l'image de son Jupiter sur son trône. Avec le mouvement, un supplément d'âme, se serait peut-être insinué dans sa peinture. Les ingrétistes sont en colère. Je m'en fiche.

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