Je suis profondément existentialiste.
J'ai vécu une mini-crise existentialiste entre dimanche et mercredi matin.
Ça m'a inspiré un top ten de la nouvelle existentialiste au travers des temps.
Subjectivement vôtre.
Dans l'ordre ou le désordre.
Le livre de l'Étatsunien mis (fabuleusement) en images par Bernardo Bertolucci et mis en musique par King Crimson raconte l'histoire de Port et Kitty Moresby, un couple marié de New York, au travers de leur voyage au Nord de l'Afrique en compagnie de leur ami Tunner. Le mariage bat de l'aile et les transformations ainsi que les dangers rencontrés sur leur ittinéraire improvisé sont multiples. Le groupe de musique The Police rend aussi hommage à ce grand livre en 1983 et Brandon Lee a sur sa tombe une citation tirée du livre.
9-As I Lay Dying de William Faulkner (1930).
Faulkner prétendait avoir écrit ce livre en six semaines sans en avoir changé une virgule pendant qu'il travaillait dans une centrale nucléaire. Ce livre, conçu sous la méthode de l'écriture automatique, a 15 narrateurs différents éparpillés sur 59 chapîtres d'une durée variable. L'un de ses chapîtres ne contient que 5 mots qui sont "My mother is a fish". L'histoire raconte la mort de Addie Bundren et les ruminations de son entourage, nobles ou empreintes d'avarice afin d'honorer sa mémoire êt son désir d'êtyre entérrée dans la ville de Jefferson.
Gide, marchant toujours sur le parapet de la pédophilie, raconte un (autre) voyage en Afrique du Nord en amoureux où le narrateur tombe malade et se prend d'une affection nouvelle pour une femme qu'il avait marié sans amour au préalable. Quand celle-ci tombe à son tour malade, cette fois en France, au lieu de la soigner calmement dans la civilité d'Europe, il l'entraîne dans l'Afrique à nouveau, ce qui l'anéantira au bout du compte.
7-Invisible Man de Ralph Ellison. (1952).
L'invisibilité d'un Afro-Étatsunien, la vie d'un homme emprisonné dans les stéréotypes, le jazz, le gospel, le blues et la couleure noire comme porte-étendard dans des États-Unis sombres et aveugles. Les références à l'Oddysée d'Homère ainsi que la scène de bataille royale où les noirs s'humilient pour le plus grand plaisir des blancs sont des incontournables de la littérature d'Amérique.
6-Der Process de Frank Kafka (1925). (le procès en français)
5-Hamlet de William Shakespeare (1598).
Le spectre du père qui commande une vengeance pour le meurtre perpétré à son égard, c’est là un dénouement qu’on doit souhaiter avec ferveur. Mourir.., dormir, dormir! peut-être rêver ! Oui, là est l’embarras., To be or not to be, telle est la question. Difficile de trouver plus existentialiste non?
4-Suna no onna de Kobo Abe (1962). (la femme des dunes en français).
Un homme marchant dans le désert, décide de faire une halte pour se reposer. Des villageois lui proposent de passer la nuit dans leur village. Il est accueilli par une femme qui lui offre le gîte et le couvert. Pendant la nuit, la femme se lève et ramasse le sable qui s’écoule des parois de sa maison. Au petit matin, l’homme réalise qu’il a été fait prisonnier. Même le sable devient un personnage dans cet étrange livre japonais.
3-L'Étranger d'Albert Camus (1942).
Premier tome du cycle de l'absurde, qui sera suivi du Mythe de Sisyphe et de Caligula/le Malentendu. Dans la première moitié du roman, le personnage principal perd sa mère avec une relative indifférence, se mêle à l'entourage d'un voisin et tue un arabe sur la plage avec la même absence d'émotion que le jour de l'enterrement de sa mère. Dans la seconde, le personnage principal est arrêté, questionné et guillotiné après avoir confirmé son absence de remords et accusé le soleil de l'avoir aveuglé, étouffé, fait suffoquer, fait tuer.
2-Zapiski iz podpol'ya de Fyodor Dostoievesky. (1864) (les carnets du sous-sol en français)
Le récit se présente sous la forme du journal intime d’un narrateur amer, isolé et anonyme, un fonctionnaire retraité vivant à Saint-Pétersbourg. C’est le monologue d’un homme remplit de haine. L’homme se complaît dans sa déchéance. Il revendique sa supériorité sur l’homme simple et spontané qu’il nomme l’homme normal, pourtant il a essayé d’être comme eux, sans succès. Il place le fait de souffrir comme un signe de plaisir, voire une volupté. La fin des fins messieurs, est de ne rien faire du tout. L’inertie contemplative est préférable à quoi que ce soit dira le désagréable narrateur.
Sartre rédige plusieurs versions successives, annotées par Simone de Beauvoir, mais son livre est refusé par les éditions Gallimard en 1936. Il reprend et retravaille son texte qui est finalement accepté au printemps 1937 ; il devra cependant encore le modifier pour supprimer une quarantaine de pages. Le titre initial choisi par Sartre était Melancholia, sans doute par référence à la gravure du même nom de Dürer, mais Gaston Gallimard lui impose le titre définitif La Nausée. L'ouvrage paraît en avril 1938 et est salué par l'ensemble du monde des lettres grâce à son approche philosophique de la conscience et de la contingence. Le personnage principal du roman raconte vertigineusement comment il se rend compte de l’existence, qu’il existe, comme tout ce qui l’entoure. Ses nouvelles visions changent tout son être. Après avoir revu son ex-compagne, partagé ses impressions, et appris qu’elle partait, il se retrouve véritablement seul, et n’existe plus pour rien ni personne. Seul l'imaginaire parviendra peut-être à l'arracher à la Nausée et l'écriture d'un roman l'aiderait peut être à accepter l'existence.
Allez raconter ça à Stephen Harper et ses valets de pisse.