A Francfort, le salon de l’automobile est un événement « maousse » qui montre toute la puissance des constructeurs germains avec des stands qui ressemblent à des immeubles. Normal, en Europe, l’Allemagne est le royaume de l’automobile haut de gamme notamment, avec des marques enviées par les nouveaux riches des pays émergents. Bien sûr les constructeurs français, italiens, japonais, coréens ou américains principalement n’ont pas à rougir et représentent les autres puissances du secteur.
S’il fallait dégager une tendance, une seule, ce serait le grand écart. Avec d’un côté des esquifs et de l’autre des paquebots.
L’éruption dogmatique de l’écologie et la congestion des villes incitent les constructeurs à développer des modèles citadins, de petite taille, voire microscopiques. Avec des exercices de styles encore peu inspirant pour des véhicules électriques proches du crapaud à roue, mais là on parle de moyen de transport individuel et non de plaisir de conduite. D’une rive à l’autre, ces esquifs s’imposent par le contexte plus que par l’envie de séduire.
Heureusement, les marques automobiles n’oublient pas les passionnés, nombreux, de gestes esthétiques et de moteurs vrombissants, hybrides d’ailleurs qui est l’avenir du secteur et vraisemblablement pas le tout électrique aux contraintes trop nombreuses.
Des constructeurs ont sorti l’artillerie lourde pour embarquer les curieux dans un voyage au long cours avec des paquebots, encore à l’état de concept socio-climatique, mais qui laissent à penser que le rêve n’est pas mort.
Ces paquebots ne seront pas peut-être légion sur nos routes et ne verront pas le jour en l’état (quoique…), mais ils nous transportent vers des rives autrement plus emballantes que les esquifs utilitaires qui pullulent déjà dans les cités. Ramer ou piloter, il faudra choisir.
Photos : Citroën, Cadillac, Peugeot.