Après avoir visité les galeries dont j'ai parlé dans les billets précedents, Claire et moi, sommes allées à la Maison Rouge. C'est une fondation privée qui présente le plus souvent des collections privées. Comme je l'avais déjà dit, j'aime bien cette idée de collection. J'aime découvrir la démarche, la personnalité qui se cachent derrière les oeuvres rassemblées. Actuellement, il s'agit de la collection de Sylvio Perfstein. L'énumération est fastidieuse mais, je peux simplement dire que la collection est très hétéroclite, faite d'oeuvres retraçant les différents mouvements artistiques du XX siècle. Photographies, peintures, installations. il est à noter deux pièces achetées lors de la dispersion de l'appartement d'André Breton. En les voyant, infimes parties d'un ensemble, avec un pincement au coeur, on imagine à côté de quel musée on est passé.
Pincement au coeur ou colère ? L'heure n'est plus à la tiédeur. Quand j'ai retrouvé Claire, à midi, elle me dit que ça faisait environ trois ans qu'elle ne décolèrait plus. Perfide, je lui demandai ce qui pouvait la mettre dans un tel état. Au cours de la journée et de nos conversations, les sujets de colère n'ont pas manqué : la France, le monde tel qu'ils sont et là où ils vont. Et avant de nous séparer, elle me dit :" Tu comprends maintenant ?" Bien sûr que j'avais compris. Mes colères sont les mêmes que les siennes, chroniques et ne se limitent pas à m'énerver contre Télérama. Hélas !
Agathe, le personnage que nous faisons vivre pour le magazine Julie, tous les mois est comme nous, en somme : une râleuse.