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Survoler les nuages a quelque chose d’apaisant. C’est une sensation étrange où l’on se sent littéralement hors du monde, planant en (semi-)liberté ! S’il n’y avait pas ce bruit constant des moteurs et la promiscuité des sièges, on se dirait que réaliser un vol en avion, c’est découvrir un instant de paradis.
Il faut aimer ça évidemment. C’est mon cas. J’ai découvert l’avion assez tard et je n’aurais jamais cru l’utiliser autant. Je n’ai pas tenu de statistiques précises, mais j’évalue à plus de 500 vols réalisés durant ces 20 dernières années. C’est loin d’être un record, mais ce n’est pas non plus le bas du classement, ni même le niveau moyen.
À chaque décollage, j’éprouve toujours le même plaisir, la même fascination. Je n’ai jamais eu peur en avion (si ce n’est celle de ne pas retrouver mes valises à mon arrivée, ce qui m’est malheureusement survenu quelques fois). J’ai bien sûr eu parfois des questions qui surgissent brusquement dans mon esprit : « Et si… ». Mais ce ne furent que des flashs et – jusqu’à présent – ce ne resta jamais qu’un doute passager, sans le moindre début d’opérationnalisation. Tant mieux !
Alors, je reste avec mes rêves. Ces rêves du ciel qui nous font voir les contingences terrestres avec un autre regard en se disant que finalement tout est possible. Si même « voler » est devenu une réalité d’une banalité étourdissante, on peut croire que les miracles humains peuvent exister. Si ce n’était ce bruit constant de l’hypocrisie et la promiscuité de la bêtise. Rien n’est parfait !
Un jour, peut-être… ces rêves du ciel !