Et oui, une petite review de Batgirl #1 que j’ai enfin pu lire, et puis il n’est jamais trop tard parait-il pour bien faire, alors c’est parti.
Batgirl fait partie de ma Trinité à moi (avec Batwoman et Wonder Woman) et elle est par conséquent l’une des séries du rebaunch que je ne pouvais pas rater. Bon, ok j’ai commandé toutes les séries dont les héroïnes ont leur titre, mais Batgirl a un passé tellement important dans l’univers DC, que je ne pouvais pas râter le rendez-vous. Comment ne pas penser nostalgiquement à Oracle et à tout ce qu’elle a apporté, symbolisé et personnifié depuis presque 25 ans en feuilletant les pages de ce comic-book ? On a beau vous dire ne vous inquiétez pas, Oracle continue de vivre en Barbara Gordon, il est difficile de ne pas penser à cette figure emblématique de Gotham City, mais je suppose que petit à petit je vais finir par m’y faire. Il faut donc réapprendre à connaitre Babs, se souvenir de ce qu’elle était avant, la première Batgirl, l’originale, inaugurant cette lignée de jeunes filles intrépides et sûres d’elles œuvrant pour la justice et inspirée par un mentor légendaire. Et je me suis souvenue de la série en 9 numéros Batgirl Year One-Soit dit en passant je vous la conseille vivement, elle est géniale-et j’ai trouvé effectivement quelques similitudes, ou plutôt des ponts entre ce premier numéro et l’œuvre de Scott Beatty et Chuck Dixon. La scène dans la cuisine entre Barbara et son père en est un exemple flagrant, on retrouve ces deux scènes dans les deux séries, mais avec une approche différente (le conflit ou l’amour entre un père et sa fille, sur fond d’inquiétude paternaliste). Le choix de Gail Simone pour écrire Barbara est la meilleure chose qui pouvait lui arriver car elle connait le personnage sur le bout des doigts, et SURTOUT elle n’en fera pas une potiche ou une héroïne au rabais pour un lectorat masculin en manque de soutien-gorges qui volent dans tous les sens (qui a miaulé ? Oui je sais j’exagère, encore et toujours… mais je ne suis pas si loin de la vérité). Et puis Simone a le don pour instaurer un climat tout aussi violant et ténébreux que n’importe quel auteur masculin, on l’a vu sur Secret Six, c’est le cas ici aussi où le méchant de service ne fait pas non plus dans la dentelle.
Batgirl prend donc ses marques, et nous aussi par la même occasion, la raison pour laquelle Babs remarche ne nous est pas expliqué dans ce premier numéro mais gageons que celle-ci nous sera révélée dans ce premier arc, et qu’elle en sera d’ailleurs la clé.