Le président uruguayen José Mujica affiche son inquiétude face à la nouvelle politique d’importation de voitures imposée par le Brésil.
José Mujica s’est montré irrité par la décision brésilienne d’augmenter les taxes de 30% par véhicule importé au Brésil. La semaine dernière, le ministre des finances brésilien Guido Mantega a annoncé une augmentation de 30% de la taxe sur les importations de voitures pour les partenaires commerciaux du Brésil n’étant pas membre du Mercosur. Concernant les membres du Mercosur, comme l’Uruguay, ils devront satisfaire des critères bien précis pour éviter la taxe, à savoir prouver que 65% de la fabrication de la voiture a été réalisée avec des pièces fabriquées en Amérique du sud. Cette taxe touche non seulement les voitures, mais aussi les camions, les bus et les tracteurs.
José Mujica a donc réagi : « je ne pense pas que la décision brésilienne cherche à nous prendre pour cible. Je pense juste que le Brésil est dans une situation défensive en cherchant à se protéger des importations chinoises, notamment ou coréennes. Néanmoins, cette mesure va avoir un impact sur l’économie de l’Uruguay et sur la création d’emplois. Le protectionnisme brésilien est trop restrictif vis-à-vis d’un partenaire de longue date que nous sommes. »
Le Brésil représente le 5ème marché automobile mondial. Le gouvernement brésilien ne laisse que 60 jours aux pays membres du Mercosur pour se mettre en règle avec la nouvelle loi. L’an dernier, le marché des exportations de voitures a rapporté 103 millions de dollars à l’Uruguay, la majorité de ces exportations se faisant vers le voisin brésilien. 40 sociétés en Uruguay travaillent dans l’assemblage et la fabrication de pièces détachées pour le secteur automobile.
L’économie uruguayenne est déjà affectée par les restrictions de l’Argentine sur l’importation de textile et de plastique et du Brésil sur le papier.