Ringer // Saison 1. Episode 2. Cocktails and Corpses.
Le moins que l'on puisse dire c'est que le pilote de Ringer a fait coulé beaucoup d'encre, notamment à cause de la scène du bateau que beaucoup (de fans de Sarah Michelle Gellar) décrivent comme
un hommage au cinéma d'Hitchcock et autres perfidies (certains sont même allés jusqu'à Jacques Demy). Bon, le réalisateur de l'épisode (et je l'ai appris que récemment) n'est autre que celui qui
avait fait le très bon et joli pilote d'Ugly Betty mais bourré lui aussi d'effets de style réussis. Bref, ce second épisode va encore une fois jouer les troubles faites pour ceux qui n'aiment pas
les réalisations à effet. Mais j'ai adoré. Les quelques plans tournoyants, comme si la caméra était dans les nuages, où encore certaines insistances faites avec les plans fixes (les coupes de
champagne, la voiture aux phares allumés, et j'en passe). Le tout est lié avec un timtamar parfois affreux, parfois habilement mené en fond sonore. Car bien sûr, mis à part la scène sur
l'excellente "Who Are You Really ?" de Mikky Ekko, et les quelques jeux musicaux pour accélérer le suspense (rien que le coup du sang qui coule de la malle)…
L'intrigue de ce nouvel épisode était plus sympathique que celle du pilote. Disons qu'on a pas un bon gros quart d'heure pour placer les personnages et que donc tout est plus rapide. J'aurais
rêver que Sarah Michelle Gellar découpe un corps à la scie circulaire, mais malheureusement ce sera pour une autre fois. Ce côté old-fashion aurait été parfait pour rendre la série à la fois
choquante mais également plus frémissante. Mais le reste de l'épisode fera son travail. Notamment avec Malcolm que Bridget n'arrivera jamais à revoir j'ai bien l'impression. Car même si ce
dernier échappe à la mort cette fois, finalement ce ne sera pas le cas j'en ai bien peur prochainement. Siobhan a laissée pas mal de cadavres sur son passage, et là je parle de pan d'intrigues
non achevés pour elle. C'est intéressant car cela laisse Bridget toute nouvelle dans ce monde, et elle peut alors vaquer à ce qu'elle sait faire de mieux : être plus sympa que sa soeur
Siobhan.
Ainsi, ce nouvel épisode s'avère plus maîtrisé que le précédent. Quitte à faire des références au monde du suspense, je trouve que celui ci est réussi (le précédent était un monde de catastrophe ou alors il fallait creuser jusqu'à je ne sais où pour trouver une once de référence au cinéma européen que personnellement je n'ai pas vu et qui était trop subtile où alors simplement pas là). Les différents effets crées par l'épisode avec la caméra et la musique se tiennent bien et offre quelque chose de déjà plus agité et moderne à l'histoire qui commençait déjà à sentir la naphtaline quand on m'a parlé de… Jacques Demy (oui, je renie ce réalisateur), c'était la goûte d'eau qui fait déborder le vase. Après un pilote intéressant côté histoire et donc assez bien foutu, celui ci confirme que tout se tient plutôt bien et donne envie de rester comme Bridget doit rester à New York pour résoudre les problèmes de Siobhan. Petite mention spéciale à Sarah Michelle Gellar qui parle français. C'est mignon.
Note : 7/10. En bref, un épisode qui permet de sublimer le premier épisode, notamment la réalisation, bien plus pensée ici.