...les soi-disant livres "pour enfants". Ces livres sont une insolence ! Comment ? On ose donner à des enfants des livres qui ne dépassent pas leur horizon ? Il ne faut pas parler un langage d'enfant aux enfants; c'est infantile. Moi qui suis aussi une enfant, je déteste les enfantillages. Que les éditeurs-jeunesse prennent des notes !Autre anniversaire : En 2007, René Char aurait eu 100 ans. De nombreuses manifestations se mettent en place. Le ciné-club de ma bourgade voudrait aussi lui rendre hommage. Hier, nous avons lancé des pistes. Pour ce qui est des conférenciers, ce n'est pas le problème. Nous avons sous la main les amis du poète, témoins de ses dernières années. Mais, pour illustrer avec des films le propos, nous cherchons dans diverses directions. D'abord, nous cherchons le seul film qu'il ait réalisé "Le soleil des eaux". Où et comment se le procurer ? Ensuite, nous avons l'idée de projeter un film sur la résistance en Provence. Y en a-t-il ? Jusque là, pas de réponse. La dernière solution évoquée est celle du surréalisme. Toutes les idées sont bonnes à prendre. N'hésitez pas.
Le fait de ressortir de l'oubli (ou du moins redonner vigueur) un événement ou un personnage car l'année fait un compte rond avec la date où il a eu lieu ou une date de naissance ou de mort, est peut-être un peu convenu, mais n'a pas que des aspects négatifs.
Il y a cinquante ans, le jour de Noël, Robert Walser, s'écroulait dans la neige, terrassé par une crise cardiaque.
Robert qui ? Oui, Robert Walser n'était pas des plus connus en France. Il était Suisse de langue allemande. Il vécut à Berlin puis revint dans son pays. Il fut interné quelques années, ce qui est assez fréquent dans ce pays quand on est artiste (cf : Soutter). La Suisse a rendu hommage à cet écrivain, cette année, à l'occasion des cinquante ans de son ultime chute dans la neige. Édité par les éditions Zoé, le Seuil a lancé en septembre ce titre "Retour dans la neige" avec la mauvaise idée d'ajouter en "bandeau" une phrase creuse de Philippe Delerm. J'en avais entendu parlé ici et là, mais aussi, ici. Donc, charmée par ce que j'avais entendu jusque là, j'ai attaqué par l'achat modeste du Point Seuil (5,5€), question d'approcher l'auteur. Je dois dire que je prends un certain plaisir à la lecture de de ces nouvelles qui décrivent les petits riens du quotidien. Je vous en livre un extrait :