L’accident de Fuskuhima avait poussé les autorités à réagir. Le premier ministre François Fillon avait demandé le 23 mars à l’Autorité de Sûreté Nucléaire de procéder, avec EDF, à un réexamen attentif de toutes les installations nucléaires. EDF a remis la semaine dernière ses 19 rapports à l’ASN.
EDF a mené un audit complet de ses sites nucléaires en exploitation et en construction, soit 59 réacteurs. le but pour l’électricien français était de s’assurer des marges de sûreté des installations face :
- aux risques de séisme et d’inondation,
- à la perte simultanée de la source de refroidissement et des alimentations électriques,
- aux conséquences en cas d’accidents graves,
- aux règles appliquées dans le domaine de la sous-traitance.
Dans le cadre de ces audits, l’ASN et EDF doivent imaginer des situations qui dépasseraient par leur ampleur celles prises en compte lors de la conception des installations nucléaires et des réexamens de sûreté successifs réalisés lors des visites décennales, et qui permettent de renforcer en continu les défenses des installations.
L’ASN a également proposé d’introduire un aspect supplémentaire en intégrant l’évaluation des principes et règles appliqués dans le recours à la sous-traitance pour la maintenance des centrales nucléaires.
19 rapports (intégrant les EPR de Flamanville en construction et de Penly en projet) ont donc été rédigé et remis par EDF à l’ASN le 15 septembre qui rendra son avis à la fin de l’année.