Un groupe de 22 personnes, dont dix-huit sourds et une interprète, s’est vu refuser l’accès à un avion en partance pour la Turquie pour
de soi-disant « raisons de sécurité ».
Nous avons appris avec stupeur à cette occasion que la compagnie Air Méditerranée considérait la surdité comme une « mobilité
réduite » et que les voyageurs auraient dû l’avertir de leur « handicap ».
Cette attitude inacceptable de la part d’Air Méditerranée n’a aucune justification sérieuse : les consignes de sécurité ne
sont pas dispensées uniquement de manière orale dans les avions, mais également par le biais de pictogrammes et de gestes. Devrait-on à ce titre exclure tous les passagers ne pratiquant pas la
langue de la compagnie ? Par ailleurs, ce groupe avait déjà voyagé par avion et était accompagné d’une interprète.
Le Parti socialiste condamne avec force cette exclusion qui témoigne des discriminations subies au quotidien par les
personnes en situation de handicap. Il est plus que jamais d’actualité de lancer le chantier de l’accessibilité universelle.
Le Parti socialiste demande à Air Méditerranée de présenter des excuses aux passagers doublement meurtris par la violence
symbolique et la privation de vacances. Nous demandons au Procureur de la République d'ouvrir une enquête sur ces actes discriminatoires.
Le PS s’engage, dans le cadre de son projet pour 2012, à lutter contre toutes les discriminations, à assurer une égalité des
droits pour tous dans la société. Une charte de bonnes pratiques relatives au handicap, signée par toutes les compagnies de transport, permettrait à l’avenir d’éviter de nouvelles
exclusions.
Charlotte Brun
Secrétaire nationale aux personnes âgées, handicap et