Le CESER (Conseil Economique, Social et Environnemental Régional) d’Aquitaine vient de rendre public son rapport sur « les perspectives de renforcement des filières agroalimentaires (…) en Aquitaine », publié en juillet 2011.
Un bilan contrasté
Commandé par la préfecture de région Aquitaine et le conseil régional d’Aquitaine, le rapport pointe les forces et faiblesses de l’Aquitaine. La région occupe une position plutôt dominante par rapport à ses voisins du grand Sud-Ouest (Limousin, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées ), tant en matière de production (en valeur et en volume) que d’emplois générés. Les résultats sont néanmoins contrastés, l’Aquitaine étant notablement spécialisée sur les filières maïs-volaille, fruits et légumes et les produits transformés afférents.
4 pistes de travail
La section « veille et prospective » du CESER Aquitaine a identifié 4 points-clés sur lesquels le secteur agroalimentaire régional peut et doit faire des efforts pour assurer sa pérennité :
1. Le renforcement de la contractualisation entre producteurs et transformateurs. Selon le rapport, « les contrats de filières deviennent essentiels » même si « le regroupement de l’offre a encore des étapes à franchir en vue d’atteindre les masses critiques nécessaires pour peser sur les marchés », plus particulièrement dans les filières les moins structurées telles que les productions bio, les fruits et légumes et la viande bovine.
2. Le développement de la R & D (Recherche et Développement) et de l’innovation. Si de nombreuses structures d’accompagnement et de transfert existent en Aquitaine, le rapport déplore leur impact « limité » et préconise une réorientation « sur une échelle plus large, tant thématique sur géographique » et axée vers « le marché et les attentes des consommateurs. »
3. L’intégration des exigences du développement durable « pour rassurer le consommateur et redorer le blason de l’alimentaire », principalement sur la question de l’approvisionnement des productions et de l’utilisation de l’eau.
4. Des améliorations sociales avec des enjeux en matière de partage de la valeur ajoutée au sein des filières, de la place qu’y occupent les salariés et de revalorisation de l’image des métiers, aussi bien dans les exploitations agricoles que dans les unités de transformation industrielle.
Le rapport conclut sur la place que peut occuper le secteur aquitain dans l’agroalimentaire français et européen en jouant sur deux tableaux : celui de « l’économie productive mondialisée » par le poids de ses matières premières de base et des produits dérivés transformés et celui de « l’économie présentielle« par des productions de proximité, sélectives et différenciées.
En savoir (+)
Consulter le rapport dans son intégralité (lecture en ligne, téléchargement ou commande de la version papier)
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