Tristesse et colère

Publié le 23 février 2007 par Caroline
J'ai essayé plusieurs fois de raconter cette histoire, non pas pour exprimer ma tristesse (c'est une affaire intime), mais pour dire ma colère par rapport à l'histoire de Jonathan. Jonathan, c'est le petit indien sur la photo. Il est mort, il y a deux semaines. Aujourd'hui, on parle de lui dans Libération :
Il disait : «Quand je serai mort, vous verrez mon nom sur la ville.» Pour qui lève la tête à Montpellier, «Zoka» est partout. En grosses lettres blanches accrochées aux plus hautes cheminées de la place de la Comédie, en lettres de sang dans le tunnel du tramway. Zoka, c'était le deuxième nom de Jonathan, un jeune homme grand et maigre qui aurait eu 25 ans en juin, son «blaze», en langage graff. «Il prenait des risques énormes pour écrire son nom. J'ai du mal à comprendre», murmure Yann, son père.
lire la suite... Une mort accidentelle ? Pas tout à fait. Comme il est intéressant de le lire dans l'article, pour des faits précédents, il avait été condamné à deux mois fermes et neuf mois avec sursis. Les deux mois s'étaient transformés en peine de bracelet électronique. Notre société interdit le tag, graff etc... Mais, ne punit pas les partis politiques (certains plus que d'autres) qui pratiquent l'affichage sauvage. De tous temps, déjà à Rome où les adversaires de César annonçaient ainsi son assassinat prochain, on usait des murs des villes pour faire des graphittis et exprimer son opinion ou son talent. Certes, dans une société qui se veut propre, dont les centres urbains deviennent des lieux tourisitques pour Tour operator, les murs doivent êtres immaculés. Alors, dans ce cas, pourquoi ne pas donner aux auteurs des dites dégradations, une éponge, une brosse et même un karcher (puisque c'est la mode) pour réparer. La prison est la seule réponse que notre société a trouvé face à ce phénomène ? Je voudrais citer les mots tristement prémonitoires que Jonathan avait écrits sur une toile durant la période où il ne pouvait pas sortir :
"La police tue les artistes. Qui sont les terroristes ?"