Shimmering Stars : from Lille to Paris (report & vidéos)

Publié le 21 septembre 2011 par Hartzine

Shimmering Stars à la Flèche d’Or © Emeline Ancel-Pirouelle pour hartzine

Un nom, un adjectif, « impromptu ». Voici le terme qui qualifie le mieux la visite des Canadiens de Shimmering Stars à Lille. Entre une date mancunienne et un passage à Paris à la Flèche d’Or programmé une semaine plus tard, le groupe de Vancouver dont les premiers EP nous avaient enchantés par leur dream pop envoûtante, s’est donc offert une escapade lilloise aussi improvisée qu’excitante en ce samedi 27 août. Car l’offrande qui nous était offerte de tester les compositions aux arrangements spectoriens de ces trois jeunes gens ne pouvait que s’avérer alléchante. Et la promesse était double : une session acoustique au Caf&diskaire en fin d’après-midi suivie d’un concert électrique au Peek-a-Boo, deux lieux où le temps suspend parfois son vol, parfaitement adaptés à l’intemporalité des morceaux du trio.

Car Shimmering Stars, dont le premier LP, Violent Hearts, est paru le 13 septembre via Almost Musique, c’est avant tout la réussite d’un groupe qui parvient à s’ancrer ostensiblement dans son époque tout en faisant référence avec finesse et humilité à ses illustres aînés. Au détour de compositions volontairement courtes illuminées par des sonorités sixties proches d’Everly Brothers, la réussite du collectif canadien est de parvenir à donner à sa musique une noirceur mélancolique toujours empreinte de douceur… lorsque les Beach Boys rencontrent The Jesus And Mary Chain… alchimie presque improbable et pourtant…C’est donc plein d’espoir qu’une poignée de Lillois se retrouvent au Caf&diskaire pour une première prestation acoustique. Organisation simple et chaleureuse, deux guitares acoustiques et un tambourin suffisent à la bande de Rory McClure pour instaurer un climat quasi religieux et asséner en une petite demi-heure une dizaine de pépites aussi délicates qu’efficaces. Car cet exercice (qui, de leur propre aveu, n’est pas celui dans lequel ils excellent) a le mérite de mettre encore un peu plus en avant le fantastique travail vocal qui berce ces compositions. Les trois voix s’accordent avec grâce et douceur, nous plongeant au plus profond d’une émotion presque candide, authentique. La disponibilité des protagonistes à l’issue de ce mini-concert ne fait que prolonger ce sentiment tant leur joie est communicative devant notre émotion à peine dissimulée.

C’est donc plein d’espoir qu’une poignée de Lillois se retrouvent au Caf&diskaire pour une première prestation acoustique. Organisation simple et chaleureuse, deux guitares acoustiques et un tambourin suffisent à la bande de Rory McClure pour instaurer un climat quasi religieux et asséner en une petite demi-heure une dizaine de pépites aussi délicates qu’efficaces. Car cet exercice (qui, de leur propre aveu, n’est pas celui dans lequel ils excellent) a le mérite de mettre encore un peu plus en avant le fantastique travail vocal qui berce ces compositions. Les trois voix s’accordent avec grâce et douceur, nous plongeant au plus profond d’une émotion presque candide, authentique. La disponibilité des protagonistes à l’issue de ce mini-concert ne fait que prolonger ce sentiment tant leur joie est communicative devant notre émotion à peine dissimulée.

Mais c’est sur un autre terrain que nous les attendons. Quelques heures plus tard, quelques centaines de mètres plus loin, c’est donc au Peek-a Boo que nous les retrouvons pour une prestation plus en adéquation avec ce que nous attendons d’eux. La décoration vintage du lieu se prête parfaitement à la musique innocente mais subtilement habitée de nos hôtes de la soirée. Mais point de scène, peu de place à leur disposition. L’improvisation est de mise, une fois de plus, et le trio se retrouve confiné dans un espace restreint mais s’adapte majestueusement à ces conditions spartiates. Une simple caisse claire posée sur une chaise,  Andrew Dergousoff jouera debout entouré de ses deux acolytes autour d’un unique micro. Et la magie opère. Le somptueux East Van Girls suivi de l’imparable I’m Gonna Try suffisent d’emblée à convaincre un public immédiatement sous le charme. Rapidement, les clapping hands accompagnent systématiquement les douces mélodies mélancoliques tantôt cristallines, tantôt empreintes de sombres réverbérations. Point d’orgue de cette prestation, le sublime et hanté Sabians plonge l’auditoire hors du temps. Shimmering Stars a réussi son pari : fédérer les époques tout en affirmant sa légitimité et sa place au sein de la mouvance musicale actuelle. Une reprise de Let It Be Me d’Everly Brothers histoire de marquer définitivement les esprits et la démonstration s’achève. Les regards se croisent, les sourires et les verres s’échangent en toute simplicité. Le temps n’a plus d’importance, il n’existe plus. C’est bien un avenir chatoyant qui s’ouvre devant ces étoiles-là.


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