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Hier, chez un bouquiniste, j'ai trouvĂŠ cette vieille carte postale. Elle venait Ă point car j'avais dit que l'allais parler de l'autre grand donnateur du musée Fabre, Alfred Bruyas. Cet Alfred Bruyas était un collectionneur qui aimait bien se faire tirer le portrait par les peintres auxquels il achetait les oeuvres. Cette carte postale représente la rencontre entre Courbet arrivant à Montpellier et Bruyas l'accueillant. Ce voyage fut l'occasion pour le peintre de découvrir la mer. Même s'il avait eu l'occasion de la voir une fois en Normandie, lors de son séjour en Languedoc, c'est celle-ci qui l'attire plus que les autres paysages. La scène représentée ci-dessus se passe à Palavas ! L'homme est face à l'immensité. Amusant, non ? Quant on connait l'endroit, on peut dire qu'il n'est pas particulièrement exaltant, même si à l'époque, il n'y avait pas le camping et le béton. Contrairement à cette photo (cliquer), à Palavas, ce n'est pas l'océan, mais bien l'eau stagnante du golfe d'Aigue-Morte. Courbet se contentait de peu.
Je disais donc que Bruyas aimait particulièrement se faire tirer le portrait. Ils sont nombreux au musée Fabre. Il y a en a un de Delacroix. Bruyas pousse même l'expérience jusqu'à prêter ses traits (barbe et cheveux roux) à un Christ peint par Marcel Verdier. Il n'avait peur de rien, le bonhomme.
Après la collection Bruyas, on continue la visite avec de très belles oeuvres de Frédéric Bazille, Germaine Richier, Dealunay... La nouveauté, c'est la collection Soulages avec de très belles oeuvres récentes données par le peintre. Et enfin, la peinture contemporaine avec des oeuvres de Bioulès, Viallat, Buraglio, Clément, Cane...
Voilà ! J'ai donné un aperçu de ce qu'est le nouveau Musée Fabre : une belle réalisation pour mettre en valeur une magnifique collection.