Le projet de la droite pour 2012 se profile de plus en plus clairement : s’attaquer toujours plus aux Français les plus en difficultés, continuer de creuser les inégalités et imposer
l’austérité à la majorité tout en épargnant largement les plus aisés.Les propositions de l’UMP contre les droits des salariés qui ont perdu leur emploi se multiplient en effet depuis plusieurs
mois. Xavier Bertrand s’en prend régulièrement à ces chômeurs qui soit disant refuseraient de reprendre un emploi. En mai, Laurent Wauquiez s’est permis de parler de « cancer » pour désigner les
aides sociales et demander leur baisse. Début septembre, Bruno Lemaire a fustigé ces chômeurs qui seraient les nantis du système pour proposer de baisser les allocations chômages, d’abord des
cadres, mais avec tous les salariés en ligne de mire. Il est vrai que ce projet n’a tenu que 48 heures face au tollé ! Enfin, plus récemment, Marc-Philippe Daubresse, numéro 2 de l’UMP, a
ressorti la vieille antienne de la droite : astreindre les bénéficiaires de minima sociaux à des heures de travail contraint. Vieille lune dont l’application ne ferait qu’enfermer les
allocataires dans des emplois au rabais.Toutes ces propositions ne sont pas fortuites : elles reflètent l’orientation prise par l’UMP en vue de 2012. D’un côté, les
dizaines de milliards de baisses d’impôts consentis aux plus riches sont défendues becs et ongles. De l’autre, les chômeurs et les Français précaires sont accusés d’être les responsables des
déficits de la France.Ces propositions sont scandaleuses, surtout venant de ce gouvernement. L’UMP oublie que les chômeurs ne sont pas responsables
du chômage mais en sont les victimes. En stigmatisant ainsi les demandeurs d’emploi, la droite tente vainement de masquer son bilan catastrophique, notamment pour les chômeurs de longue durée. A
cause de sa politique, le nombre de chômeurs cherchant un emploi depuis plus de trois ans a augmenté de plus de 19% en un an pour atteindre le chiffre de 384 000.A quelques mois de l’élection présidentielle, la droite devrait regarder en face son bilan catastrophique en matière d’emploi
plutôt que de stigmatiser ceux qui souffrent de son échec. C’est parce que ce gouvernement n’a eu aucune politique en faveur de l’emploi que tant de travailleurs sont aujourd’hui au
chômage.Plutôt que de s’attaquer aux victimes du chômage, le gouvernement ferait mieux de s’attaquer au chômage. Il ferait mieux
d’agir contre les fermetures d’usines, contre les délocalisations et pour la création d’emplois.L’emploi est au cœur du projet du Parti socialiste et constituera notre priorité en 2012. Il est temps de changer enfin de
politique économique et sociale, il est temps de recréer des emplois.