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La baisse de qualité des brevets entrave l’innovation

Publié le 21 septembre 2011 par Copeau @Contrepoints

La qualité des dépôts de brevets s’est dégradée de façon spectaculaire depuis deux décennies. L’empressement à protéger des améliorations même mineures de produits ou de services engorge les bureaux des brevets. D’où un allongement des délais de mise sur le marché des véritables innovations et une réduction des possibilités d’inventions exeptionnelles.

La baisse de qualité des brevets entrave l’innovation
Selon le rapport Science, technologie et industrie : tableau de bord de l’OCDE 2011, la qualité des brevets a reculé en moyenne d’environ 20% entre les années 1990 et les années 2000, et ce phénomène se vérifie dans la quasi-totalité des pays étudiés.

L’étude de la qualité des brevets dans différents secteurs a également permis à l’OCDE de voir quels étaient les pays les plus performants en matière d’innovation. Le Royaume-Uni, par exemple, produit des brevets dans les technologies des semi-conducteurs et de l’environnement des brevets d’une qualité supérieure à la moyenne. La Corée détient un avantage concurrentiel dans les innovations liées aux TIC. Et l’Allemagne innove fortement dans l’énergie solaire.

Ce sont les brevets émanant d’inventeurs des États-Unis, d’Allemagne et du Japon qui sont les plus fréquemment cités, et l’on peut donc penser qu’ils correspondent à de véritables innovations exploitées par de nombreuses entreprises dans leurs produits pour générer de nouvelles innovations. Mais alors que ces pays produisaient environ 70% du 1% de brevets les plus fréquemment cités entre 1996 et 2000, leur part était tombée à 60% cinq ans plus tard.

Les pays nordiques, ainsi que la Chine, l’Inde et la Corée ont vu croître leur part dans les brevets fréquemment cités. L’Union européenne occupe la première place dans les technologies d’énergie propre, avec près de 40% du total des dépôts à la fin des années 2000, devant les États-Unis et le Japon. Dans ce domaine, la Chine occupe aujourd’hui le 8e rang mondial.

Le rapport propose un classement mondial de la recherche dans les universités. Au total, 40 universités du top 50 sont situées aux États-Unis, le reste se trouvant en Europe. Le panorama est toutefois plus diversifié si l’on considère les différentes disciplines. En sciences sociales, par exemple, le Royaume-Uni est en tête avec 16 institutions dans le top 50, après les États-Unis. Et il y a de plus en plus de signes tendant à montrer que les universités d’Asie deviennent des institutions de recherche de premier plan : la Chine en compte 6 dans le top 50, en pharmacologie, en toxicologie et en pharmaceutique. Par ailleurs l’Université de Hong Kong est dans le peloton de tête en informatique, ingénierie et chimie.

Les États-Unis occupent la première place mondiale dans le domaine de la recherche-développement, avec environ $400 milliards investis dans ce secteur en 2009. La Chine vient à présent au deuxième rang, avec plus d’un tiers de ce total, devant le Japon. L’Union européenne dans son ensemble a dépensé environ $300 milliards en 2009.


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