"Je crois qu'à l'incompétence des dirigeants européens s'est ajouté l'égoïsme de l'Allemagne, que la France s'est contentée de suivre. Il faut remonter aux origines de la crise : la stratégie de cavalier seul menée par l'Allemagne a déstabilisé toute la région. Elle a exacerbé les mécanismes de concurrence internes à la zone euro. La politique d'Angela Merkel, fondée sur la désinflation compétitive, est suicidaire pour l'Allemagne, dans la mesure où elle affaiblit toute la zone euro, qui va tomber dans la récession... alors même que 60 % de l'excédent commercial allemand est réalisé dans cette zone. Ce à quoi s'est ajoutée l'irrationalité des marchés.