Que tu sois un familier de la nature et que ton lieu de prédilection soit la forêt ou que tu fasses de la randonnée sur le GR 65 par exemple, abandonne tout espoir de fréquenter ces lieux à partir de mi-septembre.
Ou alors, il conviendrait d'ajouter un nouveau code de balisage sur les sentiers : "Danger chasseurs".
Car tu entres en territoire ennemi. La chasse, c'est la guerre en temps de paix. La vermine des bosquets occupe la nature avec du matos bien plus dangereux que des jumelles ou un appareil photo.
Les viandards n'en ont rien à cirer que tu promènes dans des bois de feuillus pour ramasser des pézizes ou des bolets. Ils s'en tapent que l'araignée qui raccourcit beaucoup sa toile annonce ainsi un temps incertain. Ils sont dehors pour tuer des bestioles et suivre la seule consigne qui vaille : ça bouge, on tire.
Samedi 10 septembre, sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle à travers la Lozère, deux promeneuses ont été flinguées par un chasseur qui traquait de la caille.
L'une a reçu 8 plombs dans le corps, l'autre 3. Une façon pour les chasseurs de signifier aux amoureux de la nature que soit tu l'aimes mais tu restes chez toi, soit tu t'enfermes vite dans un gîte d'étape et tu n'en ressors qu'au printemps prochain.