Magazine Côté Femmes
From Russia to Brussels, From Brussels to Montreal ... with love!
Publié le 21 septembre 2011 par StevL'autre jour, on parle de mode avec une prof d'histoire parce qu'on doit faire une présentation sur un truc qui nous tient à cœur, mais on ne sait pas, c'est un peu la déprime en ce moment, comme si on avait pris conscience que la mode serait toujours un perpétuel foutage de gueule qui pue le fric. Comme si on allait être constamment frustrés de ne pas voir les VRAIS émerger et que de toute façon la faune se contenterait forcément de la dernière pâle copie Zara… Alors, on avait un peu la tête dans le cul, répondant un très mou « mouais, bof… ». Et là, elle nous dit : « Non mais le but du truc, c'est que vous présentiez une griffe qui correspond totalement à l'air de VOTRE temps et à vos envies du moment ». Du coup, il y a eu comme une sorte d'illumination dans notre cerveau. C'est étrange, parce qu'on n’aurait pas cru penser à eux en premier lieu mais c'est apparu comme une évidence : dans notre folie hystérique d'envie de streetwear couture, quoi de mieux que GIRLS FROM OMSK ? Non mais, je vous le demande, QUOI ? C'est vrai, bordel, pourquoi on n’en a pas parlé avant ? Pourtant, ça fait un moment qu'on porte la marque belgo-russe de Valeria Siniouchkina et Philippe Koeune.Valeria Siniouchkina et Philippe Koeune: les cerveaux de GFO. En fait, c'est tellement devenu un vêtement de tous les jours qu'il faut reconnaître qu'on a un peu oublié de mentionner que nos placards en étaient remplis, ou d'en parler tout court…D'ailleurs notre tee-shirt avec des dents jaunes a été tellement porté que c'est un classique de notre garde-robe, troué de partout certes, mais dont on ne pourra jamais se séparer. À la fois chic et choc, outrancièrement coloré et diablement streetwear, la marque n'en oublie pas pour autant de respecter les codes de l'élégance.On n’était jamais allés sur le site non plus… GROSSE ERREUR ! C'est dingue, ça, quand même ! Mais c'est tellement le genre de marque qu'il est facile de s'approprier sans être forcément milliardaire qu'elle devient empreinte de notre style sans même qu'on s'en aperçoive. Surtout que la griffe multiculturelle, aux improbables racines entre une certaine tradition slave et une ironie belge, le tout tourné sauce urbaine et streetcouture, a pas mal évolué depuis ses débuts. Autant quand la jeune Valeria a commencé, on aurait largement pu la comparer à une influencée de Jeremy Scott version plus féminine ; autant pour la collection automne-hiver 2011, on ne peut s'empêcher de remarquer que les Girls From Omsk ont depuis bien longtemps décollé vers d'autres destinations totalement désirables et beaucoup plus personnelles. Le street a toujours une influence non négligeable dans la construction vestimentaire et créative, mais les imprimés et autres visuels se veulent beaucoup plus trendy, ridiculement cool, à l'image du tee-shirt avec le chat ou du sweat avec le très dandy poète Vladimir Mayakovsky (--> ATTENTION ALERTE AU HIT HIP ABSOLU). Geoffroy Gilleaux, le Loïc Prigent belge du ELLE.be et son tee-shirt Vladimir Mayakovsky.Le reste est encore plus appétissant tant ça colle avec les tendances du moment, à savoir un savant mélange de touche sporty avec une sorte de minimalisme ultra féminin qui mixe jupe longueur genoux, pull en molleton, teddy ultra chic, pantalon 7/8, T-shirt à l'imprimé graphique, robe chemise collège ou encore top-pull version soir à la fois comfy et sexy. Le tout dans des matières assez luxe et des couleurs sauvagement sobres. C'est un peu comme si Céline faisait une collection capsule pour Adidas. On A.D.O.R.E ! Une des collections les plus désirables et surtout accessibles depuis des lustres. Mais le gros gros gros plus qu'on ne connaissait pas, c'est qu'il y a un E-Shop sur le site avec des prix plus que RAISONNABLES. Soit, certainement une des seules marques qui peuvent se prévaloir d'une aura couture sans forcément te détruire la Carte Bleue. Du coup, prochain sujet d'exposé universitaire : « Girls From Omsk : l'exemple réussi d'une mode multi culturelle, couture et envisageable ». Tout à fait dans l'air de notre temps et de nos envies, sans aucune exception. On trépigne avant la collection d'été et en attendant, pour illustrer un exposé qui sera couronné de succès, pour sûr, on dépense ! Ben ouais, faut mettre du sien si on veut en mettre plein la vue. Il faut prouver qu’on ne raconte pas des conneries et surtout faut faire rager les mean girls qui vont péter un câble de jalousie. C'est un bon argument pour acheter TOUTE la collection sans culpabiliser, non ? Bien à vous.