La morale capitaliste, piteuse parodie de la morale chrétienne, frappe d'anathème la chair du travailleur ; elle prend pour idéal de réduire le producteur au plus petit minimum de besoins, de supprimer ses joies et ses passions et de le condamner au rôle de machine délivrant du travail sans trêve ni merci."Toute ressemblance avec, par exemple, des salariés d'Airbus, empochant leurs 2€ de prime, ou ceux soumis aux heures sup (qu'ils ne pourront pas refuser, malgré ce qu'on nous raconte ) serait purement fortuite. Le texte date (1883) et n'est plus d'actualité. N'est-ce pas ? On a beaucoup entendu parler de la valeur travail, ces temps-ci. Mais quelle valeur a-t-il dans un monde où on licencie sans vergogne alors que les actionnaires empochent des dividendes, que d'autres salariés sont gratifiés d'une prime qui ressemble plus à une aumone alors que les titres boursiers sont gras, que ces derniers seront exonéré de ceci ou cela. Dans une société où on fait la part belle aux rentiers, ne serait-ce pas se foutre du peuple que de parler de la valeur travail ?
Une amie me demandait pouquoi le blog était muet depuis dimanche soir. Non ! Je ne suis pas partie faire une retraite spirituelle dans un monastère flottant au large d'une île méditerranéenne. En, fait je m'auto-censure car j'ai peur de radoter, répéter ce qu'on lit ici ou là... Alors, j'ai choisi de faire la sieste sous les pins et sous un léger mistral, et de relire "Le droit à la paresse" de Paul Lafargue. Je ne sais pas pourquoi.