Retour aujourd’hui sur Hanna, le quatrième film du réalisateur anglais Joe Wright. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est que vous avez probablement dû voir l’un de ses deux premiers films, à savoir Orgueil et Préjugés et Reviens-Moi. Et si ce n’est pas le cas, je vous conseille de les regarder car ils valent franchement le détour. Dans cette quatrième réalisation, il met en scène un trio d’acteurs composé de Saoirse Ronan (Hanna), Cate Blanchett (Marissa) et Eric Bana (Erik). L’histoire s’intéresse à Hanna, une jeune adolescente d’Europe de l’est. Depuis son plus jeune âge, elle vit dans la forêt avec son père qui l’a entrainée pour devenir une véritable machine à tuer. Mais elle va découvrir qu’une autre vie est possible lorsqu’elle rentre en contact avec une famille française et surtout quand elle devient ami avec leur fille. Seul problème, une jeune femme du nom de Marissa est à sa recherche et compte bien en finir avec elle. Hanna parviendra-t-elle à s’en sortir vivante et à découvrir qui elle est vraiment?
Vu comme ça, le scénario paraît plutôt intéressant, et d’ailleurs il l’est, mais il y a malheureusement quelques petites invraisemblances ici et là qui gâchent un peu l’ensemble. Le film m’a néanmoins pas mal plu de part son côté intriguant. En effet, j’ai directement été captivé par tout le mystère qui entoure Hanna dès les premières minutes du film. Pourquoi vit-elle dans la forêt? Pourquoi s’entraine-t-elle comme ça? Qui est cette Marissa qui la recherche? Autant de questions qui trouveront au final une réponse, ou en tout cas des éléments de réponse. On ne reste donc pas dans l’inconnue et c’est tant mieux. Je regrette cependant que ces réponses soient amenées de façon assez brutale et soudaine sans prendre le temps d’expliquer calmement les choses. Effectivement, l’intérêt du film repose justement sur toutes les questions que l’on se pose et les réponses sont, pour la plupart, expédiées maladroitement à la fin. C’est dommage ! En clair, le scénario est plutôt original mais pas totalement maîtrisé. Ce qui est parfaitement maîtrisé en revanche, c’est la photographie du film ainsi que la BO qui rythme efficacement chacun des déplacements d’Hanna.
Concernant la prestation du casting, je l’ai trouvée plutôt bonne dans l’ensemble. A commencer par Eric Bana qu’on ne voit pas assez à mon goût et qui confirme son aisance à la fois dans le registre physique et dramatique. Son rôle n’est pas le plus en vue bien entendu mais il ne m’a en tout cas pas déçu. Quant à Saoirse Ronan, j’ai bien apprécié la complexité de son personnage même si je dois reconnaître que je l’avais préférée dans Les Chemins de la Liberté ou encore dans Lovely Bones. En effet, ici j’ai été un peu dérangé par les scènes de combat qui n’étaient pas toujours très convaincantes car elle était parfois un peu lente dans l’exécution des mouvements. Mais bon c’est un détail car mis à part ça, elle assure la petite. Et que dire de Cate Blanchett qui incarne brillamment cette femme froide et sans scrupule. Son personnage fait littéralement froid dans le dos.
Pour conclure, je dirais donc que Hanna est loin d’être un film parfait mais il se laisse en tout cas regarder agréablement tant il est rythmé et intriguant. Bref, un film à regarder sans se prendre la tête pour se détendre.