Le gouvernement brésilien a déployé ce week-end 7000 soldats soutenus par l’armée de l’air dans le cadre de la lutte contre le crime organisé.
Le nom de code de l’opération est « Agata 2 » et n’a pas surpris les autres pays membres de l’UNASUR qui étaient au courant de l’opération suite à une réunion entre les ministres de la défense de la région le 8 Septembre dernier. Au ministère de la Défense uruguayenne, on confirmait l’information : « nous avions été informés d’un mouvement de troupe inhabituel aux frontières du sud du Brésil. Il s’agit d’un exercice dont nous serons probablement associés dans un proche avenir. »
Lancée ce week-end, l’opération a commencé à la frontière uruguayenne où l’armée brésilienne surveille les allées et venues des principales routes entre les deux pays voisins. L’armée brésilienne informe que le but de l’opération est d’installer plusieurs checkpoints afin d’arrêter le trafic d’armes et de stupéfiants. Ces trafics alimentent notamment les gangs de Rio et de Sao Paulo. L’armée cherche également à limiter le trafic illégal de voitures entre les deux frontières.
Le général brésilien Goellner confirme qu’il est important de renforcer la sécurité aux abords de la frontière uruguayenne même s’il concède que le principal défi concerne la frontière paraguayenne qui demeure une vraie passoire. Récemment, la télévision brésilienne a diffusé un reportage montrant les trafiquants de drogue venant de Bolivie et de Paraguay franchir la frontière brésilienne grâce à des petits avions légers disposant d’un double moteur.
Les forces de police uruguayenne espèrent que les efforts brésiliens vont payer : « ces opérations militaires vont permettre de couper le trafic de cocaïne venant de Colombie, du Pérou et de la Bolivie. Ils arrivent au Brésil par voie aérienne ou par camion. Nous avons déjà saisi plusieurs cargaisons au port de Montévideo et à l’aéroport international qui étaient prêtes à être envoyé en Europe. »