En France, la dette publique atteint plus de 86% du PIB .
En 1974, elle ne représentait que 14,5% du PIB.
Comment en est-on arrivé là ?
Les causes sont multiples, sans doute.
Ci-dessous, une loi et quelques chiffres :
Jusqu’en 1973, l’Etat partageait avec les banques privées le pouvoir de création monétaire. Concrètement, l’Etat pouvait emprunter auprès de sa banque centrale et lui rembourser au fur et à mesure de ses recettes, sans intérêts.
Mais, par une loi promulguée en janvier 1973, loi controversée dite « Pompidou - Giscard » le Parlement français a supprimé cette possibilité.
En pratique, cela signifie que l'Etat s'oblige à emprunter sur les marchés, avec intérêts, et par l'intermédiaire des banques, qui prennent leur commission .
Depuis 1974, l’Etat doit ainsi rémunérer les titres de sa dette, alors qu’auparavant l’Etat ne payait aucun intérêt.
Connaissez-vous la somme actualisée de tous les intérêts de la dette payés depuis 1974 ?
Réponse : plus de 1 200 milliards d’euros, sur les 1 700 milliards du total de la dette. (1200/1700 = plus de 70 %)
Si l'Etat français avait raisonnablement emprunté les mêmes sommes à la Banque de France et non pas aux "marchés", il aurait donc théoriquement, en 40 ans, pu rembourser à cette même Banque de France plus de 70 % de sa dette, qui, du coup, ne représenterait plus que 26 % du PIB (0,3*86 % = 26 %) .
L’idée vertueuse de ce mécanisme mis en place en 1974 (après le premier choc pétrolier et en période de forte inflation) était d’inciter l’Etat à moins s’endetter, et donc à moins dépenser, afin de limiter les risques d’inflation.
On connaît un peu la suite .
# Guy Marion @ 04:45