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La police française n’aime guère la transparence, les adeptes du cop-watching le savent bien. Pourtant, il est extrêmement choquant, quand on prétend utiliser la force pour faire respecter des « décisions de justice » et que l’on n’a donc à priori rien à se reprocher et le droit pour soi, d’empêcher les journalistes de faire simplement leur boulot. Il parait que c’est une « mauvaise interprétation des consignes », de la part des policiers qui sont intervenus… Ben tiens, c’est pratique, de se décharger de ses responsabilités sur les sous-fifres. Et si je faisais pareil ?
Il y a pourtant, au risque de contredire le nouveau préfet délégué à la sécurité, Monsieur Gardère (que j’avais déjà évoqué ici, suite à un curieux changement de plan de carrière…) une démarche plutôt constante de l’intervention publique vis-à-vis de ce genre d’affaires concernant les roms. Et, plus grave encore, cela quelle que soit l’étiquette politique (il n’y a en effet pas que la droite qui opère cette ignoble chasse aux roms…) de la commune qui se prête à ce genre d’agissements… Est-il encore utile de préciser que les roms sont des citoyens européens comme nous ? Dans ce cas, pourquoi leur refuse-t-on toute possibilité de campement, même dans des lieux appropriés et sécurisés ? Faut-il encore et toujours rappeler la loi ?
Manifestement, certaines actions deviennent de plus en plus visiblement… honteuses.
Ainsi, ne va-t-on pas jusqu’à traduire en justice un simple bénévole qui a eu pour attitude inqualifiable – jugez plutôt – d’aider des roms à nettoyer leur camp ? Guéant va-t-il donc, dans ce cas (un peu de courage, que diantre !) enfin créer un délit de solidarité ?
Un autre monde est possible.
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