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Le sceau souvent vendu à 30.000 Fcfa franchit désormais la barre de 45.000 Fcfa par endroit.
Dans les marchés réputés de vendre en gros les produits de première nécessité tels que le marché du Mfoundi et celui de Mokolo à Yaoundé, le prix des arachides a augmenté. Le sac qui coûtait 30.000 Fcfa oscille désormais entre 35.000 et 45.000 Fcfa chez les grossistes. Les détaillants venant des marchés de Nkol-Eton, Elig-Edzoa, Mvog-Mbi ou d'Ekounou, revoient également à la hausse les prix au détail, «pour récupérer ne serait ce que le prix d'achat et avoir un petit bénéfice», confie Victoire, vendeuse d'arachide au petit marché de Nkol-Eton.
Dans les foyers, cette situation crée un mini chaos, surtout dans les ménages où la sauce d'arachide, le Ndolè ou l'Okok sont prisé. «C'est vraiment difficile pour nous. On ne sait plus quoi faire. Tout est cher au marché. Mêmes les arachides qui coûtait 125 Fcfa l'assiette il ya encore quelques jours, se vendait d'jà la semaine dernière à 150 Fcfa ! Au moins avec les arachides, quand c'est dur, on peut tourner la sauce d'arachides aux enfants. Mais voilà que ça augmente aussi. C'est grave !» se plaint une mère de famille, furieuse. Au marché de Mvog-Mbi, c'est à peine si l'on aperçoit les arachides sur les étals. Les commerçantes, soutiennent-ils, n'en trouvent pas chez leurs grossistes habituels.
La rareté de ces grains est telle que, en cas de disponibilité du produit dans un marché, c'est le téléphone qui fonctionne. En témoigne cette scène vécue dans un taxi : une dame qui vient d'embraquer pour le quartier Ekounou est au téléphone. «J'ai pu en trouver... Non ! C'est quelqu'un qui m'a appelé. J'ai pris à 35.000 Fcfa. Ceux qui ont la même couleur», explique-t-elle à une interlocutrice invisible. Elle est revendeuse au marché d'Ekounou, et pense pouvoir réaliser quelques bénéfices raisonnables avec la quantité d'arachide qu'elle a pu acquérir au prix fort. «J'aurai un bon bénéfice, parce que je vais vendre une assiette à 200 Fcfa au lieu de 150 Fcfa comme par le passé», prévient-elle.
Interrogés sur les raisons de cette hausse subite des prix de l'arachide, détaillants et grossistes, qui se rejettent la responsabilité, s'accordent tout de même sur le fait que les récoltes n'ont pas été bonnes cette année, à cause des aléas climatiques. «Depuis un moment, le temps est bizarre. Il pleut quand il doit faire chaud, et il fait chaud quand la pluie doit tomber. Les agriculteurs n'ont pas eu de bonne récolte», explique Mama madeleine, cultivatrice venant d'Efok, un village situé dans l'arrondissement d'Obala, dans la région du Centre. «Je n'ai même pas eu un sac cette année», ajoute-elle.
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