MNF : Rams 16, Giants 28
Steve Spagnuolo revient à l’endroit qui l’a mis au monde dans le premier MNF au domicile des Giants en 8 ans.
Eli Manning obtient la première chance de se faire valoir et juste comme on mentionne que son défi sera de ne pas créer des revirements, le voilà qui zip un mauvais ballon vers Mario Mannigham. Trop courte, la passe est interceptée et la drive d’ouverture des bleus, pourtant prometteuse, prend fin abruptement.
St Louis en profite alors que Sam Bradford attaque le CB Aaron Ross sur 3 jeux consécutifs. Et ça fonctionne sur un long jeu de 68 verges vers Danario Alexander alors que Ross et le Safety Kenny Philips oublient de plaquer Alexander qui se relève tranquillement après son catch pour galoper jusqu’à une verge des buts. Oh que le caporal Coughlin va les faire faire des push ups, eux autres! La défensive se rachète toutefois en réalisant un goal line stand qui limite les dommages à un placement.
Le NYG profite cependant d’une erreur à son tour alors que Greg Salas a les mains plein de pouces et échappe le botté de dégagement. Les Géants récupèrent et font preuve de guts en y allant sur un 4e et 4, en décochant une longue passe vers Hakeem Nicks qui force une punition. Puis, ce même Nicks fait un ajustement des ligues majeures dans la zone de buts pour inscrire le premier majeur des siens sur une courte passe d’Eli. Du bien bel opportunisme. 7-3 Giants.
St Louis repart en force et le tempo ultra-rapide de leur attaque déstabilise la défensive bleue qui se précipite partout comme une gang de poules sans tête. A la porte des buts, les jeunes Rams se butent toutefois au plus vieux truc du livre alors que le vétéran de 12 saisons Deon Grant tombe soudain, atteint de la plus belle blessure qui soit, celle qui guérit toute seule sitôt revenu sur les lignes de côté. La stratégie fonctionne, le momentum est brisé et les Rams doivent se contenter d’un placement. 7-6.
Dans la catégorie exercice de diction, on souligne une attrapée de Michael Hoomanawanui plaqué par Mathias Kiwanuka. A répéter 3 fois en boucle après un ou deux abus de bon breuvage!
St Louis repart sur une longue drive. Ils dominent complètement la rencontre, mais manquent de fini. Cette fois, ça leur fera très mal alors que Cadillac Williams échappe une latérale et arrête de jouer. Le LB Michael Boley est plus alerte, ramasse la roche et la traîne jusqu’à la zone de buts adverse. 14-6 G-Men.
Parlant de Cadillac, on nous présente des infos plutôt quelconques sur ses blessures entre les jeux, mais dans des graphiques dynamiques agrémentés de photos du joueur en arrière-plan. Un peu plus réussi que le fade tableau blanc sur fond rouge laid de RDS!
Il ne se passe rien jusqu’aux 2 dernières minutes de la demie, alors qu’Eli Manning se réveille et mène une séquence de 86 verges conclue par le numéro de cirque de Domenik Hixon qui jongle avec le ballon 2-3 fois avant de le sécuriser pour le touché. Il se blesse sur le jeu, mais malgré une demie très ordinaire, New York domine 21-6.
Apparemment, les Rams n’ont rien appris de leur première demie, car ils appliquent la même recette destructive en début de 3e quart. Manque d’opportunisme d’abord sur une autre longue drive qui meurt dans la zone rouge, puis pénalités discutables, mais coûteuses qui ouvrent la voie à l’antipathique Brandon Jacobs pour le majeur. 28-9 G-Men, on va commencer à zapper un peu!
Autre séquence offensive des mouflons… autre résultat identique. Du moins, ça c’était avant que la p’tite face à fesser dedans de Josh McDaniels sorte ses couilles et y aille sur un 4e jeu. C’est réussi et un peu plus tard, Danario Alexander y va d’un bel attrapé de sorte qu’après 321 verges de gains aériens, Sam Bradford est finalement récompensé par un TD. 28-16 Gotham.
La défensive des Giants complètera le travail au dernier quart, entre autres grâce à 2 nouvelles échappées de Greg Salas, l’auteur du fumble sur le botté en début de match. On lui conseille de se trouver des mains ou de mettre à jour son CV! Avec 1 minute 40 et plus de temps d’arrêt, coach Spagnuolo lance la serviette en ordonnant un dégagement plutôt que d’y aller sur un 4e jeu. Bizarre. Les représentants de la grosse pomme n’ont pas été très convaincants, mais ils ont fait preuve d’opportunisme et la victoire éloignera les nombreux vautours de la faune médiatique new yorkaise au moins pour cette semaine.
Les dernières réflexions :
Voici maintenant quelques dernières réflexions sur le week end de football qui se termine.
-Faut-il prendre les Bills au sérieux ? : Après plus d’une décennie de médiocrité, l’équipe de Buffalo est devenu un running gag facile tout comme les Bengals, les Clippers ou feu les Nordiques. Pourtant, après être allé pulvériser les Chiefs à Arrowhead, les voici maintenant à 2-0 après une électrisante victoire de 38-35 contre Oakland dans le meilleur match de la semaine. Alors, oublions les sarcasmes habituels et posons la question : Buffalo, est-ce sérieux?
Leur quart-arrière, Ryan Fitzpatrick a toujours été perçu comme une solution temporaire, mais après 2 matchs, il mène la ligue pour les touchés (7), tandis que son QB rating de 109.6 le place dans le top-10. A ce stade-ci, ça ne veut pas dire grand-chose, mais en le cumulant à plusieurs bonnes sorties en 2010, il faut se demander si le premier gradué d’Harvard à lancer des ballons dans la NFL est en train de faire sa niche. Son attitude posée, tant sur le terrain qu’à l’extérieur est appréciée de ses jeunes coéquipiers qui ont maintenant un leader de qui s’inspirer. De plus, Fred Jackson est un RB sous-évalué qui peut aussi capter des ballons en sortant du champ-arrière tandis que le WR Stevie Johnson continue son développement. Ajoutez le surprenant David Nelson (WR) ainsi que le versatile porteur CJ Spiller au lot derrière une ligne offensive moins poreuse qu’anticipée, et vous obtiendrez une attaque équilibrée qui joue avec confiance. Il reste de l’ouvrage à faire du côté défensif, mais les meilleurs éléments sont jeunes. Les intangibles sont positifs et il faut saluer le caractère démontré par l’équipe qui tirait de l’arrière par 18 à la demie. Donc, les Bills, on saute dans le train ou non? Disons qu’avec les Jets et les Pats dans la même division, les séries paraissent hors d’atteinte, mais au moins cette fois, les fans des bisons peuvent envisager l’avenir avec optimisme. Leur club s’en va dans la bonne direction.
-Quand ça va mal, ça va mal! : C’est la galère à Kansas City. C’est maintenant officiel, Jamaal Charles est fini pour l’année suite à une déchirure du genou sur un jeu qui semblait pourtant anodin. http://www.nfl.com/videos/kansas-city-chiefs/09000d5d822552c5/Charles-is-injured Déjà privés de leur plus gros morceau défensif (Eric Berry), voici maintenant que c’est la pièce maîtresse d’une attaque qui avait déjà perdu le TE Tony Moeaki qui tombe au combat. Au moins, il a ramassé la mascotte des Lions en chemin! (Quoique dans ce domaine, ce plaqué de la mascotte des Colts reste notre préféré). Dorénavant, Thomas Jones et le jeune Dexter McCluster auront la responsabilité de faire fonctionner une attaque qui ne peut passer efficacement que si un solide jeu au sol ouvre la voie. Les représentants du Midwest pourraient avoir une chance de s’en sortir si les joueurs en uniformes se battaient vigoureusement, mais ce n’est pas le cas. En fait, comme la volée de 48-3 aux dépends de Lions affamés l’a montré, le plus gros problème de cette équipe, c’est le manque évident d’efforts et de concentration des joueurs sur le terrain. L’année sera très longue, mais peut être courte pour Todd Haley dont la liste d’ennemis est bien garnie et qui pourrait passer de candidat au titre d’entraîneur de l’année en 2010 à candidat pour passer le balai chez Ti-Mottons!
-En bref : On termine la semaine avec quelques petites remarques rapides
- Tom Brady ralentti un peu. Il ne se dirige maintenant que vers une saison de 7 520 verges.
- Après plusieurs gros jeux sur les unités spéciales à la semaine # 1, ce fut le néant complet lors des 2e parties. Beaucoup, beaucoup de touchbacks par contre. Ce règlement continue de nous déplaire.
- Grosses, grosses félicitations à Vince Wilfork et sa bédaine pour sa première interception en carrière contre les Chargers. Sa course à l’issue de ce revirement est d’ailleurs digne des meilleurs moments de "Qui perd gagne". L’interception la plus affreuse du weekend revient toutefois au QB substitut des Cowboys, Jon Kitna. Si quelqu’un peut trouver une trace d’un joueur habillé en blanc à moins de 10 verges de là où le ballon fut lancé, SVP nous avertir.
- Parlant de America’s Team, oui les médias ont déjà amplifié « l’héroïsme » de Tony Romo à la sauce échoeurantite aigüe, mais il faut reconnaître que sa performance de dimanche, avec des côtes fracturés et un poumon perforé devrait fermer la gueule à ses critiques au moins une semaine, soit le temps exact pour qu’ils le traitent de soft qui abandonne son équipe s’il ne peut pas jouer lundi prochain!
- En passant, même si le site de la NFL reste la meilleure source pour les vidéos, on s’excuse pour la publicité de Fantasy Football de Mariucci et Green. Nous non plus, nous ne sommes plus capables de l’endurer. Promettez-nous de les punir en n’utilisant jamais leurs services pour vos ligues de Fantasy Football!
- Cam Newton et Steve Smith semblent vraiment sur la même longueur d’ondes à Charlotte. Par contre, même si la tenue de la recrue est franchement épatante, son équipe aura de meilleures chances de gagner si DeAngelo Williams et Jonathan Stewart obtiennent plus qu’un total combiné de 11 portées par match.
- Pour conclure, un petit mot aux inconditionnels fidèles des Bengals. Andy Dalton a magnifiquement pris les commandes de l’attaque ce dimanche à Denver amassant plus de 300 verges de gains, surtout en 2e demie et réussissant plusieurs fois à ramener son équipe dans le match. De son côté AJ Green a prouvé qu’il sera très bon amassant son premier match de 100 verges, entre autres grâce à cette superbe concentration pour un TD. Courage Bengaldom, l’année sera dure, mais au moins, il y a de l’espoir!
Bonne semaine.
-ARTICLE ÉCRIT PAR JR-