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certains restent d'autres s'en vont...

Publié le 27 juin 2007 par Caroline
Aujourd'hui, je suis allée à Lyon pour voir si on avait enfin déboulonné la statue de Louis XIV sur la place Bellecour. J'en avais émis l'hypothèse dans un précédent article. Enfin, je n'y suis pas allée rien que pour ça, mais quand même, il est toujours là, fier de lui, sans vergogne, sur son cheval ! 4be6e4a339b4933208d01c3a724d5a27.jpg Après avoir pris la photo témoignant de la toujours présence du dictateur en bonne et due place dans la Capitale des Gaules, et fait deux ou trois formalités sur place, j'ai repris la route (non, l'autoroute envahie de camions) la radio branchée sur France Inter. C'était la dernière de laBande à Bonnaud. La dernière car demain, il y a grève sur France-Inter, la faute à qui ? À la bande à Bonnaud ! C'est une heure où j'écoute plutôt la radio, me trouvant souvent en voiture à ce moment-là. C'est le seul moment ou presque où j'écoute France-Inter, tellement le reste des émissions est d'une platitude affligeante. J'aimais Nicolas Demorand sur France-Cul, je dois avouer que sur France-Inter, je le trouve chiant. Donc, je disais que j'écoutais dès que possible la Bande à Bonnaud, parce que je trouvais ça drôle, impertinent, intelligent. Le reproche qui est fait à cette émission, c'est d'être trop élitiste. L'insulte ! C'est sûr qu'en parts de marché, par rapport aux Grosses têtes sur RTL, l'émission de Frédéric Bonnaud ne tient pas la route. On rit, mais pas des mêmes choses ! Et puis, je dois le confesser, Frédéric Bonnaud, j'ai toujours cru qu'à travers le poste, il me faisait des clins d'oeil, quand il truffait ses émission de citations de films d'Agnès Varda, sans le souligner et seuls les avertis s'en apercevaient, et aussi quand il invitait dès qu'il le pouvait Antoine de Baecque, qu'il faisait une interview fleuve de Romer, et quand ce soir, il a fini définitivement son émission avec la musique du film Deux Anglaises et le Continent, la voix tremblante d'émotion. Je l'avoue, j'ai eu les larmes aux yeux. Je conduisais et je me suis dit que la prochaine fois que je ferai ce parcours, ce sera ma fille qui conduira et que moi, comme Agnès Varda dans "Les glanneurs, la glanneuse" je filmerai ces centaines de camions qui obstruent l'autoroute. C'est ça aussi, être élitiste n'en déplaise à la France sarkozienne. Je voudrais terminer sur une note plus gaie. Hier, à Avignon, j'ai vu des affiches où il était écrit : "Rien n'est bon dans le Sarkochon !" Je suis désolée, mais ça me fait rire !

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