Trinh-Duc out pour une charnière Parra-Yachvili

A force de se disputer une place de titulaire, Parra et Yachvili ont éclipsé Trinh-Duc (Crédit Photo AFP)

Marc Lièvremont était manifestement embarrassé par les prestations de son XV de France après 2 matchs loin d’être satisfaisant et le sélectionneur français a tranché dans le vif en mettant sur la touche son ouvreur François Trinh-Duc au profit d’une charnière inédite, composée de 2 demi de mêlée de formation Morgan Parra et Dimitri Yachvili.

Coup de tonnerre suite à l’annonce de la composition du XV de France qui jouera les All-Blacks samedi prochain. Le staff tricolore frappe un grand coup en envoyant François Trinh-Duc sur le banc des remplaçants. L’ouvreur montpellierain, qui a été transparent face au Canada et au Japon se voit donc recaler pour le match choc de la Poule A. Pourtant installer dans un fauteuil depuis la prise de fonction de Marc Lièvremont il y a 4 ans, François Trinh-Duc n’a jamais vraiment été challengé par le sélectionneur et se voit « puni » en 2 matchs et en pleine Coupe du Monde.

La France aura un visage assez mixte avec du costaud devant et du mobile derrière.

Parra-Yachvili, un pari osé

La charnière Morgan Parra – Dimitri Yachvili a joué quelques minutes ensemble lors du match face au Japon et après la sortie sur blessure de David Skrela. L’association des 2 demi de mêlée a été intéressante par l’originalité des combinaisons proposées. Face à un adversaire aussi emblématique que la Nouvelle-Zélande, une dose de French Flair est la bienvenue mais vouloir faire trop original peut très largement se retourner contre le XV de France.

La situation reste toutefois précaire après le rappatriement de David Skrela, doublure de François Trinh-Duc, et l’arrivée d’un 3e demi de mêlée en la personne de Jean-Marc Doussain. L’équipe de France pourra difficilement se passer d’un véritable ouvreur de métier pour espérer aller loin dans la compétition. Le pari et l’électrochoc voulu par Marc Lièvremont à intérêt à fonctionner sur le moral de François Trinh-Duc.

Une équipe joueuse

En regardant les lignes arrières, le XV de France sera résolument tournée vers du jeu en mouvement. Derrière la charnière inédite et très mobile, Vincent Clerc (meilleur marqueur d’essai) et Maxime Médard prendront les couloirs pour donner de la vitesse en bout de ligne mais également du poids sur les phases défensives.

Avec Maxime Mermoz et Aurélien Rougerie, la France devrait envoyer du jeu au large à défaut d’essayer de perforer le verou Black dans l’axe. Si la titularisation d’Aurélien Rougerie ne souffre d’aucune critique, celle de Maxime Mermoz reste sujette à discussion. Crédité d’un match très moyen face au Canada, le Centre de l’USAP est encore très loin de son niveau d’il y a 2 ans mais le staff. Il souffrira inévitablement de la comparaison avec son vis-à-vis néo-zélandais Sonny Bill-Williams.

Enfin l’arrière garde française sera incarnée par Damien Traille. Loin d’être joueur comme un Heymans ou Médard, il est titularisé comme assurance tout risque avec son jeu au pied.

Notons également la titularisation de Dimitry Szarzewski à la place de Servat que le staff souhaite laisser souffler pour la suite et une éventuelle qualification à jouer face au Fidji puis un gros quart de finale.

L’équipe pour affronter la Nouvelle-Zélande :

• Avants : Ducalcon, Szarzewski, Poux – Nallet, Papé – Dusautoir (cap.), Picamoles, Bonnaire
• Arrières : Yachvili (m), Parra (o) – Médard, Mermoz, Rougerie, Clerc – Traille
• Remplaçants : Servat, Barcella, Pierre, Harinordoquy, Trinh-Duc, Estabanez, Heymans