L’album devient vite un sujet de polémique au regard de la manière dont Soulkast aurait obtenu ses « fameux » featurings. En effet, à ce jour, mis à part IAM qui avait collaboré avec Method Man et Redman sur la chanson « Noble Art » de leur album « Revoir Un Printemps », on avait jamais vu pareil collaboration entre le rap français et le rap américain. Enfin qu’importe la manière, on s’avère vite excité par la galette qu’on tient entre les mains qui, quelques écoutes plus tard, en vaut largement la peine.
Dès l’ouverture de l’album, avec sa « Première Salve » (vidéo ci-dessous), on ne peut être qu’admiratif face à l’énergie communicative que nous envoie Soulkast, entraîné par un beat concocté à la perfection par DJ Premier.
L’album s’enchaîne parfaitement avec ses dix compositions, certaines retenant tout de même plus l’attention que d’autres. C’est notamment le cas de ‘« International ». Ce titre, comme en témoigne les paroles, est une véritable réponse en musique envers toutes les critiques :
- « Pendant que tu parles, moi je fais des concerts avec DJ Premier »
- « Peace, love, unity and having fun, la vérité est là pas dans les insultes des forums »
Malgré un flow qui frise parfois la limite du compréhensible à cause d’un débit très rapide, celui-ci se veut clair et emportant dans les meilleurs moments. Ajoutez à cette recette un rythme et une mélodie s’accordant parfaitement, et on a là une vraie envie de réussir, loin du rap game dont on trop l’habitude en France d’entendre ses gamineries.
La plus-value importante qu’apportent les featurings à l’album, permet d’atténuer le côté répétitif des chansons virant souvent à l’hommage envers d’autres rappeurs (Honoris Causa feat IAM) par l’utilisation du name-dropping. Mais en dépit de cet aspect qui permet d’expliquer le titre de l’album »Honoris Causa » (signifiant en latin : « montrer son respect à »), Soulkast assume clairement la démarche particulière de son projet pour ramener le hip-hop à ses heures de gloires.