Le Parti socialiste demande au gouvernement de refuser l’augmentation de 5 % du prix du gaz demandée par la direction de l’entreprise Gaz de France.
Il faut rappeler à ce gouvernement qu'il s'est engagé à ce que le gel des tarifs, décrété en avril dernier, soit maintenu «
au moins pendant l'année
qui vient », comme l’avait alors indiqué François Baroin, son porte-parole.
Cette annonce de gel était intervenue après une hausse de 5,2 %, portant à 20 % en douze mois l’augmentation des prix du gaz.
Alors que les prix du marché chutait de près de 70% sur la même période cette hausse historique a représenté un coup grave porté au pouvoir d'achat des milliers de Français déjà victimes de la
précarité énergétique et des coûts croissants de l’énergie. Il n'est pas acceptable de revenir sur cet engagement!
Pour appuyer sa demande, le PDG de Gaz de France avance l'argument de la hausse des coûts d'approvisionnement. Mais cet
argument n'est pas
convaincant. Si l'entreprise a besoin de 340 millions, comme annoncé, GDF peut les trouver immédiatement en mettant un terme
au programme de rachat d’actions, à hauteur de 500 millions d’euros, aujourd’hui mené par GDF. Par ailleurs, aucune garantie n’est apportée aux contreparties envisagées par son PDG.
Nous ne laisserons pas les dirigeants de GDF Suez privilégier plus longtemps les profits de leurs actionnaires sur leurs
missions de service public.
Nous ne laisserons pas le gouvernement abandonner les quelques 4 millions de Français aujourd’hui victime de la précarité
énergétique.
Le Parti socialiste réclame la mise en œuvre, en urgence, d’un vaste plan de lutte contre la précarité énergétique, dans le
cadre d’une fiscalité
écologique juste et efficace. Le Parti socialiste souhaite également que soit revue la tarification actuelle de l’énergie,
qu’il s’agisse de gaz,
d’électricité ou de carburant, pour garantir aux plus modestes un accès juste, à un coût abordable, à ces biens
fondamentaux.
-
Aurélie Filippetti
Secrétaire nationale aux questions énergétiques -
Razzy Hammadi
Secrétaire national aux services publics