Avoir un enfant, se préoccuper de sa santé, de ce que la société peut lui apporter de mieux et de pire, de la façon dont ses parents peuvent lui offrir le meilleur pour la suite. Telle est la motivation qui a poussé Jonathan Safran Foer à entamer recherches et études sur l’industrie alimentaire aux Etats-Unis.
Je ne vous cacherais pas que la lecture de ce livre sème dans la tête un vent de rébellion contre cette société de consommation de merde où la quantité et l’attrait des yeux remplace le bon sens. Même si il est de nos jours compliqué de mettre en place une alimentation totalement responsable, lire cette œuvre permet de se rendre compte de la grosse manipulation dont nous sommes les marionnettes.
Parmi les nombreuses délations et explications sur l’industrie alimentaire, 2 choses ont plus que retenu mon attention (et ça n’a rien à voir avec les maltraitances décrites en long, en large et en travers sur les animaux d’abattoir) :
- Les jolis chiffres sur les apports journaliers ne sont que mensonges pour nous faire consommer plus ; les laboratoires chargées de ces études sont largement financées par les gros industriels (apparamment).
- Notre consommation massive « casse » la chaîne naturelle de la vie : les déchets produits par les animaux n’alimentent plus les champs de nourriture mais deviennent toxiques et empoisonnent terres et rivières.
Ces exemples sont multipliés tout le long du livre et on est en droit de se demander de quel droit ceux qui ont les gros sous malmènent notre santé. Loin de prôner le régime végétarien (et encore moins végétalien), Jonathan Safran Foer s’interroge sur toutes les méthodes non-naturelles pour produire de la nourriture, et leurs conséquences, notamment au niveau du développement de virus mortel (genre H1N1, grippe aviaire et tout le tralala).
Si vous avez envie d’en savoir plus, de découvrir les méfaits de l’alimentation contemporaine et les quelques rouages de l’industrie alimentaire que l’auteur a su déceler, je ne peux que vous conseiller ce livre. Vous ne mangerez plus votre steak de la même manière.
PS : Loin de moi l’âme militante, je suis persuadée depuis de nombreuses années que la consommation de viande telle qu’on la connait de nos jours est une très mauvaise chose, autant au niveau de la consommation que de la santé. Je consomme depuis des années qu’1 ou 2 portions de viande par semaine (plus si je mange à l’extérieur) et je n’ai JAMAIS eu de carences. Sans oublier que ce qui pollue le plus la planète vient de la production massive de bétail pour nourrir la population mondiale.
Les mauvaises habitudes d’aujourd’hui engendrent les soucis de demain.