Standard and Poor’s a annoncé avoir abaissé d’un cran la note de l’Italie, en raison des faibles perspectives de croissance, qui vont compliquer la réduction du déficit et de la dette. Autre argument avancé : la fragilité de la majorité de Silvio Berlusconi.
S&P est la première agence à dégrader la notation de l’Italie qui n’avait jamais été abaissée depuis le début de la crise de la dette, contrairement à celle des autres pays fragiles de la zone euro. Moody’s, qui envisage également de dégrader la note de l’Italie, a annoncé vendredi qu’elle prolongeait son examen et pensait rendre sa décision dans le mois à venir.
S&P justifie sa décision par l’affaiblissement des perspectives de croissance de l’Italie, ainsi que la fragilité de la coalition au pouvoir et les divergences politiques au parlement. Alors que la faible croissance est déjà le talon d’Achille du pays, l’affaiblissement de la demande extérieure en raison du ralentissement économique mondial, les mesures d’austérité et la pression sur les coûts de financement vont entraîner une croissance plus faible que celle estimée auparavant.