Car rien de plus gerbant et pas d'autres mots aujourd'hui pour qualifier mes sentiments, sans doute partagés. Un tremblement de terre et un tsunami comme catastrophe naturelle voilà beaucoup, mais la catastrophe nucléaire est l'apogée inacceptable de la situation.
Je pense aux discours lénifiant: "le nucléaire est l'énergie la plus sure". Sombre connerie, quand le soleil même représente une source de danger. Discours seriné, martelé jusqu'à encore quelque jours. Une énergie si sure qui met en danger la population d'une des plus grande ville japonaise à court terme, l'archipel à moyen terme, et soyons honnête la santé à l'échelle mondiale. Car il va falloir arrêter de nous faire avaler les couleuvres rassurantes offertes par monsieur Besson, Areva et consorts. A coups de centaines de milliers d'euros de yens, de dollars ou autre devises, le lobby nucléaire à défendu son industrie durant les 50 dernières années, faisant couler les offres alternatives d'énergies.Et tout ça pour quoi?
Tout ça pour avoir du sang sur les mains, celui des techniciens tentant désespérément un colmatage, celui de la population japonaise, et d'autres par le passé, celle des enfants ukrainiens de 86 et leurs familles... Et c'est encore avec un aplomb et un culot invraisemblable qu'ils défilent aujourd'hui plaider leur cause. Cause indéfendable désormais.
L'accident japonais est une preuve supplémentaire de l'extrême danger de cette industrie. Une industrie ou l'accident a des retombées inqualifiables sur des générations... L'accident est rare, mais lorsqu'il arrive dans les proportions de Tchernobyl ou de Fukushima, il est incontrôlable, et irréversible, couteux humainement et durable.
Ce qu'il se passe au Japon est gravissime, et ravive le spectre de la terreur nucléaire. Qu'adviendra t'il de ce pays? Ne peut-on sérieusement penser que la population est condamnée. car malgré les discours de façade, les ressortissant étrangers sont rapatriés, la zone de quarantaine s'élargie, et même l'empereur qui traditionnellement reste coi est intervenu auprès de sa population, ce qui n'est pas un signe optimiste... Même notre pseudo ministre de l'écologie évoque de possible retombées sur notre pays.
La vie de millions de gens en balance, pour quoi? Pour de l'argent encore. l'argent du nucléaire, secteur qui s'est construit un empire énergétique, d'une légitimité incontestable. Quand on voit les conséquences d'une seule faille, le risque dépasse l'acceptable. Oui le nucléaire est mauvais, oui il y a un danger exponentiel à voir des projets de réacteurs toujours plus puissants, oui la maitrise de l'atome à conduit l'humanité à détenir les moyens de sa propre destruction.
Il m'est toujours plus ecoeurant que sous prétexte du bien public, une minorité fasse de tel choix de développement, avec de tels risques pour la vie des gens. Le nucléaire a été vendu comme la seule solution énergétique propre, et dans le futur comme le seul palliatif au pétrole. Combien de temps allons nous accepter cette idiotie. Quand va on se réveiller et exiger l'arrêt du nucléaire, le retour des filières alternatives, au lieu d'arrêter de les soutenir comme c'est le cas en France aujourd'hui? Je ne suis même pas sur que la situation actuelle débouchera sur une réflexion... Car l'argent est le plus important.
Alors merci aux groupes nucléaires mondiaux, merci à Areva dans notre cas, de nous éclairer, merci jusqu'à quand? Les gens sont scotchés devant leur poste, attendant l'explosion d'un réacteur, endormis par les images de terreur, qui les empêchent d'avoir une réflexion claire, et de réagir, de saisir l'occasion pour combattre le nucléaire, pour ne pas se laisser endormir par des discours rassurant de lobbyiste énergétiques souriants...
Jacques Chirac et cela me peine de le citer, a eu une fois un mot juste (quoique hypocrite dans son cas) "notre maison brule et nous regardons ailleurs". effectivement les peintures ont sauté, et c'est maintenant les fondations qui s'effritent. il serait temps de se bouger...
Ce texte est certes décousu, déconstruit, utopique ou naïf, mais que faire sinon réagir à ce drame, et dire qu'il est temps d'arrêter les expériences scientifiques, de stopper cette industrie, de mener une lutte effrénée contre les technologies qui mettent la vie en péril, contre les institutions qui les soutiennent, et contre l'économie qui en est faite, si l'on ne veut pas voir se réaliser les hypothèses les plus dramatiques dans les années à venir. Mme Royal parlait d'un délai de décence, il est décent d'agir vite, pour éviter la survenue de telles catastrophes...
Un pseudo philosophe, Claude Allègre, ancien ministre, à contre courant de nombreux scientifiques, à nié réchauffement, danger du nucléaire, des OGM et des micro organismes en préparation. Je ne puis que dire aux personnes de cette engeance, aux industriels à qui il servent de couverture, et aux pouvoirs publics parties prenantes, qu'aujourd'hui j'emm... leurs certitudes erronées, et qu'il n'ont au nom de leurs intérêts laissés que des décombres. C'est à nous de réagir maintenant et de refuser cela, s'il en est encore temps...