... Ou ma déception musicale du moment.
Certes, en ce moment, Lady Gaga est partout, encensée par la presse, divinisée par ses « Little Monsters ». Certes, depuis ses débuts, je suis fan. Cependant, aujourd'hui, je vous ponds un article énervé.
Mais pourquoi tant de haine ? Et bien voilà, elle en a le droit, mais Lady Gaga m'a incroyablement déçu sur son nouveau tournant artistique.
Pourtant elle était prometteuse, cette Lady Gaga ! Il y a trois ans à peine, sortait Just Dance, un titre léger qui donnait incroyablement envie de bouger, suivi de Poker Face, la consécration et l'affirmation de son style décalé. Après Paparazzi, Bad Romance, et Telephone (en duo avec Beyonce), je ne jurai plus que par Lady Gaga, aussi bien musicalement qu'au niveau des clips que me subjuguaient.
Mais voilà, c'était sans compter sur l'obsession de Lady Gaga qui veut, parait-il depuis toujours (Hum!), passer un message et se battre pour l'égalité et la liberté. Tout ça, c'est bien joli, mais, alors que je trépignai d'impatience en attendant le clip d'Alejandro, morceau ingénieux, entraînant, coloré, je me suis pris un joli mur. Mlle Germanotta a voulu, pour son clip, mettre à l'honneur la communautée gay. On s'est alors retrouvé avec des hommes qui dansaient de façon assez singulière dans une ambiance religieuse et militaire glauque à souhait. Pour moi, on était à l'aube d'un tournant artistique « gagaesque » regrettable...
Et là, le jeudi 5 mai, c'est le drame ! Nous n'y avons pas coupé ! Il y a quelques semaines, je découvre avec stupéfaction le morceau Judas en même temps que son clip. Non seulement la chanson est un effroyable remixe de tout ce qui a fait le succès de Bad Romance ainsi que d'autres titres de l'album précédent, Monster. Se plagier soi-même, ça a quelque chose de fort non? Les médias y ont vu une affreuse reprise d'un des tubes de Madonna. Mais, soyons-honnêtes, il n'y avait pas besoin d'aller chercher aussi loin. De plus, le clip au budget phénoménal ne casse pas des briques, pardonnez-moi l'expression. On se demande ce qui a bien pu coûter aussi cher et le fétichisme auquel la Lady semble si attachée y bat son plein. Elle y incarne le rôle de Marie Madeleine, compagne de Jésus, et qui le trompe avec Judas. Rien que ça...
Mais Lady Gaga travaille aussi son look et son image à l'extrême : Sa « robe viande », ses prothèses triangulaires aux joues, et ses tenues pour le moins détonantes et étonnantes sont l'illustration de ses déclarations au Madame Figaro de ce mois ci:
« Je suis un monstre. Je suis unique. ».
Le talent de Lady Gaga aurait-il laissé la place à une glorification constante de la star poussée jusque dans ses clips? A en juger par ses apparitions mystiques et à sa manière d'accueillir les journaliste en interview comme si elle était le messie, on en vient à se demander si on a pas perdu Lady Gaga dans les limbes de son égocentrisme. Affaire à suivre.
(Photo: Shooting par Mariano Vivanco pour le Madame Figaro du mois de mai dans lequel
figure une interview assez intéressante... qui laisse cependant perplexe.)