Les électeurs allemands ont eux aussi envoyé un message aux puissants de ce monde.

On votait ce week-end en Allemagne. A Berlin plus exactement, dans le cadre d'élections régionales. Si vous avez un tant soit peu suivi les informations ce dimanche, Vous savez donc que le parti de Madame Merkel a subi un nouveau revers et que ce sont les socialistes allemands qui ont gagné. En fait, on s'en fout un peu, puisque comme en France, les deux principaux partis de gouvernement sont quasiment d'accord sur tout, et sont donc responsables de la situation économique et sociale.

Non, la vraie information n'est pas celle-ci, elle vient du score très élevé (9 %) réalisé par le Parti Pirate allemand. Ce parti jeune, fondé en 2009, est une émanation du parti pirate suédois créé en 2006, pour lutter contre l'interdiction du téléchargement sur internet et pour garantir les libertés sur ce média. Depuis, il a essaimé et il existe 33 Partis Pirate dans le monde entier, dont un en France (ici).

Ce qui rend la performance de ce parti intéressante, c'est que les revendications ont évolué et dépassent largement le cadre des libertés informatiques. Elles sont toujours là bien évidemment, mais figurent aussi dans le programme la liberté d'expression, la transparence économique et politique, le développement de la démocratie participative et une plus grande solidarité entre les citoyens, la gratuité des transports en commun et la nationalisation de l'eau et de l'énergie.

On le voit donc, les revendications des "Pirates" allemands sont proches de celles des indignés espagnols ou grecs. Il s'agit ni plus ni moins d'une nouvelle expression de cette soif de justice et d'égalité qui monte un peu partout. Si on rajoute à cela que "Die Linke", le parti de gauche allemand a fait 11%, il s'est donc vraiment passé quelque chose à Berlin ce dimanche. On ne vous l'a juste pas dit.

Sur le sujet :

Raannemari se réjouit elle aussi de ce score. Tout comme Dominique Desaunay.

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L'info en décalé et en vidéo, c'est sur le Journal de Personne.

Annie rappelle qu'avant la Grèce, certains pays ont refusé de payer les banques, et qu'ils ne s'en porte pas plus mal.

une bonne nouvelle : le retour de l'ami K.

Mamie sceptix conseille la lecture du livre de Pierre Péan, "La République des mallettes".

Dominique Lemoine Charge François Bayrou.