Braves enseignants, héroïques anonymes, signataires du billet publié dans le JIR du 14 septembre 2011, soyez un peu cartésiens : non, Frédéric Cadet ne tient pas double langage; il est en droit maintenant de tenir un autre langage, conséquence toute logique d'une situation nouvelle : à la passion d'enseigner - et c'est effectivement un chercheur de talent - est venue se greffer une autre passion, celle d'élu aux côtés de Didier Robert à la Région Réunion, et à une place très honorable pour une tâche en parfaite harmonie avec sa fonction de chercheur. On peut comprendre son dilemme et son choix actuel, qui est de respecter le vote populaire ! Frédéric Cadet ne se dérobe pas, il s'adapte à sa nouvelle situation qu'il est temps de clarifier comme on a su le faire quand on a aménagé fort agréablement l'emploi du temps de tous les élus professeurs du secondaire en poste à l'île de La Réunion. Le président de l'Université devrait se mettre d'accord avec le président de la Région Réunion pour évaluer l'horaire de Frédéric Cadet, et l'on versera peut-être une tite monnaie compensatrice au budget de l'Université. Il n'y a pas lieu de crier à l'assassin !
Braves enseignants, interrogez, par exemple, Jean-Claude Fruteau, ancien député de notre bonne République, et vous saurez, s'il veut bien se confesser, que ses heures devant les élèves ont été réduites à une portion bien congrue, et qu'il a assuré en complément quelques petites heures de recherche pour le compte du CRDP, sans forcément faire acte de présence dans les locaux du CRDP. Mais ne vous attendez pas à voir les traces de ce laborieux travail, surtout lorsqu'on a complété un effectif de recherche. Qui a fait quoi ? Allez savoir ! mais ne vous aventurez pas à donner la solution de cette énigme au sphinx de Thèbes ! N'est pas Oedipe qui veut ! En offensant si gravement Descartes à cause de vos belles oeillères, vous ne pouvez que vous faire croquer l'un après l'autre.
Braves enseignants, j'ose vous dire qu'il y a beaucoup de Luc Ferry locaux ! Songez à tous ces professeurs déchargés de cours, la plupart partiellement, pour servir leur syndicat. Grâce à mai 68, ils sont nombreux. On en trouve dans presque tous les établissements scolaires. Ils sont heureux de retrouver leurs élèves... dans la rue, lors des manifestations. Ils sont payés normalement, et ils ont des remplaçants, également payés normalement. Double paye à la charge du contribuable ! Gros gaspillage de nos deniers publics. Interrogez Raymond Mollard. S'il veut bien, lui aussi, se confesser, vous saurez qu'il n'a enseigné que quelques années et qu'il s'est dévoué corps et âme à son syndicat et à son maître, Paul Vergès, le pharaon déchu de la pyramide inversée.
Gérard Jeanneau, qui continue à croire au service public et... à lutter contre le gaspillage de l'argent public.