Le leader spirituel tibétain a passé 3 jours à Sao Paulo au Brésil où il a été snobé par le gouvernement de Dilma Rousseff.
Pendant ces 3 jours, le Dalaï-Lama a participé à plusieurs évènements publics qui ont attiré les chaines de télévision mais aucun membre du gouvernement de Dilma Rousseff. Rappelons que pour la présidente brésilienne, la Chine est le principal interlocuteur et partenaire au niveau commercial. Le traitement qu’a reçu le Dalaï-Lama au Brésil contraste avec son séjour au Mexique, où il a été reçu pendant 45 minutes au palais présidentiel de Felipe Calderon.
Une réception qui a provoqué une grosse colère du côté de Pékin. Le ministre des affaires étrangères chinois a déclaré que « cette rencontre avec Calderon venait interférer dans les relations diplomatiques entre la Chine et le Mexique et blessait considérablement le peuple chinois. Nous demandons au gouvernement mexicain d’adopter des mesures afin d’éliminer le mauvais impact de cette rencontre afin de sauvegarder le développement des relations entre la Chine et le Mexique. »
Après son séjour au Mexique, le leader tibétain s’est rendu en Argentine où il a été accueilli à l’aéroport par le ministre des affaires extérieures. Sur place, il prit la parole lors d’un meeting qui a réunit plus de 6500 personnes. Lors de son arrivée à Sao Paulo jeudi dernier, aucun officiel ne l’attendait, mis à part une association ONG. La rapide croissance économique du Brésil, qui a atteint 7,5% en 2010, doit beaucoup à la Chine qui importe de nombreuses matières premières, allant du soja au fer.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 56 milliards de dollars l’an dernier, alors qu’ils n’étaient que de 2,3 milliards de dollars il y a une décennie. Le gouvernement de Pékin s’oppose fermement à toute rencontre entre le Dalaï-Lama et les leaders politiques à l’étranger afin d’éviter toute question embarrassante sur le contrôle du Tibet.