genre: horreur, gore (interdit aux - 18 ans)
année: 2006
durée: 1h45
l'histoire: Le tueur au puzzle est entre la vie et la mort. Avec l'aide de sa protégée, Miranda, il reprend son jeu terrifiant. Le Docteur Lynn Delon et Jeff sont les nouveaux pions d'une partie morbide.
La critique d'Alice In Oliver:
La sortie de Saw 3, réalisé par Darren Lynn Bousman (prononcez "Bouzeman" !) en 2006, marque la naissance d'un nouveau phénomène horrifique.
Le genre torture est de retour au cinéma via une nouvelle saga horrifique. Les producteurs hollywoodiens ont bien compris qu'ils tenaient la poule aux yeux d'or.
Après l'énorme succès du premier, Saw 2 a également trouvé son public dans les salles obscures et par le biais du dvd.
Finalement, peu importe le scénario, dès moment que ça marche ! Saw 3 est l'épisode qui signe paradoxalement la fin de la saga.
Certes, il sera encore suivi par de nombreux volets. Mais c'est aussi à partir de ce troisième opus que la franchise perd totalement de son intérêt.
Pourquoi ? Parce que Saw 3 annonce la formule à venir pour les chapitres suivants: un décor simpliste (une sorte de gigantesque garage en forme de Luna Park de la torture. A se demander comment le tueur peut poser autant de pièges sans être jamais inquiété ni repéré...), des flashbacks censés raconter une histoire et renvoyant aux épisodes précédents (ce qui est plutôt malin en fin de compte, forçant ainsi le spectateur à revoir les autres films), des victimes ahuries et dénuées de toute psychologie, et évidemment des pièges sadiques.
En vérité, Saw 3 est annonciateur d'une recette de cuisine gore et abrutissante, mais qui répond également aux exigences d'un public déjà conquis à l'avance, et toujours plus demandeur en terme de tripailles.
Saw 3 est aussi le seul épisode de la saga à être interdit aux moins de 18 ans, une interdiction probablement justifiée par une séquence de chirurgie sur un crâne ouvert.
Rappelons un peu les faits. Jigsaw est sur le point de rendre l'âme, mais le criminel semble avoir trouvé un nouveau successeur en la personne d'Amanda.
Cette dernière veut maintenir en vie le psychopathe et kidnappe une femme médecin, Lynn. Le docteur doit opérer le tueur au puzzle et accomplir à bien sa mission, afin de ne pas se faire exploser le crâne.
Parallèlement, le mari de cette dernière, Jeff, est lui aussi mis à l'épreuve par Jigsaw.
Ce dernier doit subir une série de tests, tous ayant un rapport direct avec la mort de son fils dans un accident de la route (le rejeton a été écrasé par un chauffard du dimanche). Oui mais voilà, Jeff et Lynn ne sont pas les seules personnes testées par le génie de Jigsaw (qui semble vraiment avoir tout prévu).
A partir de ces différents éléments, Saw 3 établit de nombreux clins d'oeil aux deux épisodes précédents. Par exemple, le film nous explique comment Jigsaw a fabriqué certains pièges du premier volet.
Pourtant, tous ces détails sont parfaitement incohérents et ne parviennent jamais à pallier l'absence d'un scénario digne de nom.
Pour le reste, au niveau des tortures elles-mêmes, Saw 3 délivre largement la marchandise, multipliant les séquences débiles.
Au final, le film est tellement vulgaire qu'il ne choque même plus ! C'est même l'inverse qui se produit, certaines scènes soi-disant choquantes ne provoquant qu'une douce hilarité, au mieux, un ennui poli.
Donc, pas de note. Sincèrement, ce serait faire trop d'honneur à ce film. Ce sera d'ailleurs la même chose pour le reste de la saga.