Citoyens !
C’est un véritable choc que ces derniers jours passés à NYC. Un véritable choc et aussi une véritable claque. Alors qu’en France, on se demande encore quelle est la valeur d’un “like” sur Facebook, ou bien s’il est utile d’inviter une palanquée de blogueurs d’agences à des opérations où ils ne sont évidemment peu légitimes, la rue New-Yorkaise est profondément digalisée, digitalisante, connectée et connectante. La rue comme média social par excellence. Où l’on réfléchit aux meilleurs points de contact naturels plutôt qu’à réinventer une galaxie “Social Media” déconnectée du reste du marketing.
La première chose qu’on voit sur la plupart des portes d’entrée est un QR code ; ou bien un appel à rejoindre un programme de fidélité digital. Les moments de consommation sont orchestrés : pour faire venir les clients le lundi en journée (une des pires journées), un push mail ou réseaux sociaux est poussé par la marque. Les promesses sont explicites : pour une implication du prospect correspond un reward direct (réduction) ou indirect (points).
A New-York, l’événementiel est intégré dans les présences physiques de la marque, pas en dehors
Ca peut paraître évident, mais à part peut-être Adidas à Paris qui héberge ses événements ou encore Lacoste, rares sont les marques qui décident de faire venir dans leurs murs ou dans les expressions de leurs murs leurs contacts, influenceurs ou clients lors de leurs événements. A titre de comparaison, Vitamin Water privatisait le théâtre du Renard à Paris alors qu’aux US, vous avez droit à une Fashion’s Night Out dans les boutiques directement.
A New-York, la géolocalisation vous permet vraiment d’étendre votre expérience utilisateur
Dans chaque restaurant de la ville, des commentaires (tips) sont donnés par des médias reconnus (mention spéciale au Wall Street Journal qui livre des conseils aiguisés), propageant leur force de prescription là où leurs lecteurs ou lecteurs potentiels sont. Les “specials” sont culturellement inscrits dans les mentalités US : vous avez droit à un goodies quand vous check-in-ez dans la comedy Mama Mia, ou bien à un shot spécial quand vous amenez plusieurs amis avant 23h dans un club.
A New-York, le vendeur du coin parle “Social”
Et oui : le vendeur de chaussures de la boutique Aldo vous ajoute sur Twitter, et pourtant il n’a pas eu droit à une formation Stratégies :p . C’est lui qui anime sa page locale, donc sa communauté réelle, y compris pour des grandes franchises comme EXPRESS, marque de vêtement pour hommes et femmes. Les choses sont tellement plus simples, à NYC.
A New-York, les vieux se pokent sur Facebook. (tout est dit)
Et surtout, à New-York, tous les vendeurs vous posent une première question dans le monde réel : How are you doing?