Chers Comics Blogueurs
Oh oui, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette semaine a été fabuleuse. Et pas uniquement parce que Batwoman a enfin pu déployer ses ailes comme il se doit et avec tous les honneurs (les critiques sont unanimes et rejoignent l’avis éclairé d’Alfro, la secte des adorateurs de JH Williams III a encore frappé !).
Elle a été fabuleuse parce qu’elle est représentative d’un mouvement, d’une tendance qui se concrétise de plus en plus au niveau des thèmes abordés dans les comics : au final les super héros sont plus proches de nous qu’on pourrait le penser. Ils ont beau être surpuissants, sauver l’univers et bien plus encore dans chaque nouveau numéro, faire des choix dramatiques qui peut-être bouleverseront le cours de l’histoire à jamais (bleu ? Non jaune. Heu non, allez bleu.), ils sont comme nous.
C’est à cette époque aussi que les minorités dans les comics mainstream ont commencé à apparaître avec l’émergence de personnages tels que Luke Cage (le premier super héros noir a avoir son propre titre en 1972), Black Panther, Blade, Storm, le Green Lantern John Stewart, Vixen, Cyborg… Je ne vais pas vous faire un cours d’histoire, mais j’ai l’impression que depuis quelques temps, une sorte de deuxième Bronze age est en train de se dérouler sous nos yeux. En effet, il suffit de regarder l’éventail et la diversité des nouveaux personnages qui ont fait leur apparition ou leur retour ces dernières années, voir ces dernières semaines : Kate Kane et Miles Morales en tête, mais aussi Swamp Thing et Jaime Reyes qui ont droit à leur propre titre dans le Rebaunch, et maintenant l’apparition de Bunker…
Dan Didio nous avait prévenus que le coup de poker de DC allait permettre aux lecteurs de se rapprocher un peu plus de leur héros : En réinventant (ou pas) leurs origines afin que les nouveaux lecteurs puissent s’accrocher au wagon, mais aussi en les intégrant dans la diversité qui fait notre richesse en tant qu’être humains (bon d’accord, pas pour Swamp Thing ! Quoi que parfois on pourrait avoir des surprises, je pense notamment aux adeptes des chewing-gum à la chlorophylle, à force de les mâcher ils pourraient se transformer en créature verdâtre !). Même Superman, le personnage le plus iconique, le plus inébranlable, le plus «de droite » devient le Michael Collins de Metropolis sous la plume de Grant Morrison…
Mais si la volonté de proposer des personnages plus accessibles est bien là, tout n’est pas parfait. La preuve nous en a été montrée cette semaine avec Amanda Waller, qui s’est fait faire un lifting et un régime encore plus hardcore qu’Alli (ou peut être qu’elle a mangé les fameuses pilules avec des vers solitaires dedans, oui je sais, c’est dégueu). Dans les comics mainstream on peut donc être noir, latino, homosexuel, gauchiste, mais on n’aime pas trop les gros. Ou du moins pas encore.
En tout cas cette tendance est un vaste sujet qui mériterait d’être abordé peut être un peu plus longuement (et sérieusement !) tant il est important je trouve.
Avez-vous ressenti vous aussi cette tendance qui a atteint un pic ces dernières semaines, ou c’est moi encore qui prend mes désirs pour des réalités ?
Bonne semaine à tous,