Siemens renonce au nucléaire

L’un des principaux acteurs du secteur, l’allemand Siemens, vient d’annoncer qu’il allait abandonner ses activités nucléaires suite à la sortie de l’atome décidée par le gouvernement d’Angela Merkel.

« Nous ne nous impliquerons plus dans la gestion totale de la construction de centrales nucléaires ou dans leur financement. Ce chapitre est clos pour nous », a déclaré Peter Löscher, PDG du groupe, dans un entretien au Spiegel.

Cependant, si Siemens ne construira plus, ni financera, ni n’administrera des centrales nucléaire, le groupe fournira toujours certaines pièces conventionnelles.

« Nous continuerons à livrer des pièces conventionnelles, comme des turbines à vapeur (…) des technologies qui ne servent pas qu’au nucléaire, mais que l’on trouve aussi dans les centrales à gaz ou à charbon » a précisé Peter Löscher.

Le PDG du groupe reconnaît que la sortie allemande du nucléaire change la donne pour Siemens. Pour lui, ce désengagement est une « réponse à la position claire prise par la société et le monde politique en Allemagne ».

Rappelons que cette annonce intervient également après plusieurs échecs pour le groupe allemand.  En 2009, Siemens avait été forcé d’annoncer sa rupture avec le groupe nucléaire français Areva et de vendre sa participation dans la filiale de réacteurs Areva NP.