C’est le retour tant attendu de Mike Vick à Atlanta à titre de partant et de super héros. On dit que Vick est même plus populaire à Atlanta que Matt Ryan, ce qui est un peu craqué mental.
Après un dimanche encore très offensif, on s’attend à un duel, genre, très offensif. Les Eagles ont une super défensive sur papier mais les Falcons sont nettement plus dangereux à domicile qu’à l’étranger et devraient être en mesure de marquer des points. De l’autre côté, Michael Vick est virtuellement inarrêtable, donc la défensive atlantoune doit simplement tenter de limiter les dégâts.
Après un départ plutôt lent de chaque côté, les Falcons s’inscrivent au pointage en premier avec une passe de touché de Matt Ryan à Roddy White qui a sauvé les meubles avec un habile jeu de pieds pour retomber à l’intérieur de la zone des buts. À noter ici que les Falcons avaient un 1er jeu et les buts à la ligne de 2 et ont tenté deux courses en plein milieu de Michael Turner qui n’ont absolument rien donné. Quand Atlanta se retrouve avec un 1er et les buts sur une courte distance, ils font TOUJOURS ça. Depuis 4 ans. Et ça marche jamais sauf contre les Colts. Aucune créativité et aucune adaptation. Mike Smith est un tata. Et c’était là ma petite parenthèse de gars frustré qui a Michael Turner dans son pool.
Bref, 7-0 Atlanta à la fin du 1er quart.
Les Eagles répliquent de belle façon avec un long drive de 12 jeux, 84 verges et un TD de Jeremy Maclin sur une passe peu précise de Vick. Beau jeu de Maclin qui pogne la passe derrière lui en se retournant. 7-7 pour les rouges.
Une annonce de Real Steel passe. C’est un film de boxe avec des robots qui semble être une mauvaise blague mais ç’a l’air c’est vrai. J’ai vraiment hâte de jamais l’voir de toute ma vie.
Après un FG des Eagles qui leur donne une avance de 3 points, Atlanta décide de sortir des excentricités de leur playbook en faisant courir Turner en plein milieu à répétition. Punt.
Les Eagles varient beaucoup leurs jeux, eux. Des reverses, des fake toss, de l’impro Vick-style. Ils avancent pas mal comme bon leur semble mais WHAM! Rendu à la ligne de 4 des Falcons, Vick se fait plaquer et échappe le ballon, repris par Ray Edwards qui a le chemin libre devant lui jusqu’à l’autre zone des buts. Sauf que Ray Edwards est gros et pas vite, ce qui donne une chance à la fusée humaine à DeSean Jackson de le rattraper et éviter un touché assuré. Bel effort, DeSean. Les Falcons reprennent donc le ballon à la ligne de 24 des Eagles.
Après la traditionnelle course inutile de Turner dans le milieu, Matt Ryan rejoint Tony Gonzalez dans la zone des buts sur un catch spectaculaire à une main et un frôlage du bout des pieds à terre avant de tomber en dehors de la zone. Quel jeu! Le play review confirme le TD et c’est maintenant 14-10 Atlanta avec 50 secondes à faire avant la mi-temps.
Tony Gonzalez est le seul joueur de l’histoire à avoir eu au moins 50 catches pendant 13 saisons consécutives. Il est maintenant à un catch de dépasser Terrell Owens au 5e rang de tous les temps chez les WR et s’il en pogne encore 24 autres, il sera au 2e rang (!) devant Marvin Harrison. On parle d’un gars qui a redéfini le concept de tight end ici. Tout un joueur. Évidemment, il est encore très loin derrière Jerry Rice, au 1er rang avec 1549 catches. Aaaah Jerry...
Bon, ben pendant cet interlude homoérotique, Mike Vick a eu le temps de courir un peu partout et de faire un autre fumble. Pas grave, Matt Ryan a répliqué en se faisant intercepter à son tour, puis Alex Henery, un kicker recrue pour les Eagles, essaie de faire un FG de 63 verges sur le dernier jeu du 2e quart et rate par environ 15 verges. Ouf! Que de rebondissements qui servent à rien!
HALFTIME! C’est le temps d’un verre de lait avec des cannelés maison concoctés avec amour par l’épouse. On lui offre donc cette chanson d’amour en retour.
Les choses reprennent telles qu’elles l’étaient à la fin de la première demie. Après un 3-and-out des Falcons, Vick se fait intercepter au milieu du terrain par Kelvin Hayden et Andy Reid n'a même pas la présence d’esprit de faire un challenge là-dessus (le ballon avait touché à terre). Atlanta en profite et franchissent la distance qui les séparent des buts en deux passes, dont une de touché au beau Tony Gonzalez. Les refs révisent le jeu pour absolument aucune raison. Le TD est reconfirmé et c’est 21-10 Atlanta.
Les Eagles se fâchent et répliquent immédiatement. 4 jeux, 70 verges, touché Maclin sur une passe de 36 verges de Vick. 21-17 et on a un match!
Les Falcons ne se fâchent pas et Matt Ryan se fait à nouveau intercepter. Un catch de toute beauté d’Asante Samuel sur une passe imprécise de Ryan. Samuel se relève et court une quinzaine de verges avant de se faire plaquer à la ligne de 22 du Atlanta. Les Falcons chellengent le jeu mais l’interception est confirmée. Tant mieux parce que c’est probablement le plus bel attrapé du jour.
Philadelphie changent de beat et y vont maintenant avec leurs pieds. Quelques courses plus tard, ils prennent les devants sur un TD de LeSean McCoy. 24-21 Philly et on a quand même un pas pire match même si c’est truffé d’erreurs.
Les Eagles reprennent possession après un autre soporifique 3-and-out d’Atlanta. Sur une passe de Vick à Maclin, Dunta Robinson refait le même geste qui lui avait valu une amende de $50000 l’an passé en plaquant DeSean Jackson tête première. Exactement. La. Même. Affaire. Heureusement, Maclin a pas l’air trop sonné et se relève peu de temps après. Nul doute que Robinson sera encore une fois mis à l’amende, avec raison.
Punt des Eagles. Punt à moitié raté (18 verges!) des Falcons du fond de leur zone des buts. Les fans commencent à huer. Atlanta ne perd que par 3 mais ne méritent pas du tout d’être dans le match. Ils ont deux fois moins de verges que les Eagles et ne vont nulle part avec leur playbook de marde. Malgré cela, tout espoir n’est pas encore perdu : à la fin d’un jeu, Vick se fait plaquer et s’assomme la face sur un de ses joueurs. Sonné, il sort du match et est remplacé par la recrue Mike Kafka vu que Vince Young est aussi blessé. LeSean McCoy prend les choses en main et marque son 2e touché du match. 31-21 Eagles et on suggère fortement à Mike Smith d’essayer la course au milieu avec Michael Turner pour relancer son attaque.
Hé ben non, les Falcons se mettent soudainement à lancer de façon efficace, traversent le terrain à coups de passes variées de 10-15 verges et, après une course de 0 verge de Michael Turner en plein milieu à la ligne de 1, Matt Ryan fait une petite passe de touché à Ovie Mughelli. Le match est relancé, c’est 31-28 Philly avec un peu plus de 10 minutes à faire.
C'est à ce moment précis qu'Al Michaels et Cris Collinsworth commmencent à parler du momentum. Un pointage qui se resserre, un Vick blessé, une foule qui est soudainement dedans. Pas de doute, les Atlanta se réveillent enfin. Après une longue course de 61 verges de Michael Turner en plein milieu (toujours dit que ça marchait, ce jeu-là), les Falcons frappent à la porte des buts et capitalisent avec un toss à droite à Turner (enfin, on y va par les côtés!) qui se faufile grâce à de beaux blocs de Roddy White et Mughelli. 35-31 Atlanta à 4 minutes de la fin.
Mike Kafka se débrouille quand même bien et rejoint Jeremy Maclin sur 43 verges. Notons d'ailleurs la soirée de fou que connaît Maclin : 13 catches, 171 v et 2 TD. Les Eagles grugent du terrain mais se font finalement arrêté à la ligne de 20 sur un 4e jeu. Les Falcons reprennent, écoulent le temps et devront punter avec 15 secondes à faire. DeSean Jackson est prêt. Reverra-t-on une fin hallucinante comme la fin du match Eagles-Giants l'an passé? Non. Jackson se fait plaquer après un retour de quelques verges et le hail mary de la fin est rabattu par à peu près tous les safeties d'Atlanta.
Victoire de 35-31 pour les Falcons qui relancent un peu leur saison. Après une cuisante défaite contre les Bears et vu la pression médiatique de la venue de Vick à Atlanta, les Falcons auraient vraiment souffert s'ils avaient subi une autre défaite. J'imagine que les andouilles d'Atlanta auraient aussi sûrement chié sur Matt Ryan mais celui-ci a bien fait (195 v, 4 TD, 2 INT) malgré le jeu pauvre de la ligne offensive qui n'a pas su le protéger, ni établir le jeu de course. Les stats finales de Michael Turner sont boostées (tout comme son cul) à cause de sa course de 61 verges mais dans l'ensemble du match, leur attaque au sol ne faisait que dalle. On félicite plutôt Tony Gonzalez qui se mérite le weed-eater du joueur du match avec 7 catches pour 83 verges et 2 TD.
Quant aux Eagles, on leur souhaite que la blessure à Vick ne soit pas trop sérieuse (on parle d'une blessure au cou mais ça ressemble plus à une commotion cérébrale) puisque leur attaque n'est tout simplement pas la même sans lui. Leur défensive joue assez bien mais on est loin d'un Dream Team qui est supposé gagner le Super Bowl les yeux fermés. Ils ne sont pas encore dans la même catégorie que les Patriots et les Packers.