Cette image fait partie d’un ensemble de quatre tableaux de Norman Rockwell : la liberté d’expression, la liberté de religion, les libertés de vivre à l’abri du besoin et de la peur. Les quatre libertés de Rockwell ont été inspirés par le discours sur l’État de la Union de Roosevelt de 1941. Les affiches de Rockwell ont été publiées dans quatre numéros du Saturday Evening Post, soit le 20 et le 27 février 1943, ainsi que le 6 mars et 13 mars 1943.
En 1957, la Chambre de Commerce des États-Unis à Washington a cité Norman Rockwell comme légende vivante américaine, disant que par son génie et son talent artistique, Rockwell a su redonner aux Américains leurs joies modestes, amoindrir leurs peines, enrichir leur vie quotidienne et donner aux Américains un regard nouveau de leurs compatriotes.
Durant plus de quarante ans, les images de Norman Rockwell (1894-1978) sont vues et aimées par toute une société à travers la couverture du Saturday Evening Post, une vitrine qui joignait un large auditoire que peu d’artistes dans l’histoire peuvent en espérer. On peut vraiment dire que Rockwell est un peintre du peuple.
Il y a 70 ans, c’est le peuple américain, les détenteurs des obligatoires émises par leur gouvernement en manque d’argent pour financer la 2e Guerre. Une guerre juste, une guerre pour la liberté de notre monde. Cette guerre-là a permis aux État-Unis de devenir la première puissance au monde. C’est avec les impôts que le gouvernement américain émetteur d’obligatoires rembourse et s’acquitte les intérêts garantis. Cet argent est retourné dans l’économie du pays. Dans une économie mondialisée, c’est la balance commerciale d’un pays qui détermine où s’en va une partie de l’argent gagné. La Chine détient approximativement mille milliards de dollars (1,000,000,000,000,000) de bons du Trésor américain – un produit financier sûr – avec un retour sur investissement garanti.
Vous souveniez-vous de la récente visite du vice-président américain Joe Biden en Chine pour rassurer le marché financier quand le Congrès est polarisé sur leurs dettes publiques? Voilà.
Voyez-vous maintenant pourquoi les Américains sont si émotifs quand ils parlent de leurs dettes publiques? Rockwell l’a illustré il y a 70 ans passés et votre humble «nous» l’avons réchauffé au four micro-onde pour vous.
En 70 ans, le monde a changé. Son économie s’est mondialisée. Depuis, la consommation s’accélère; les banques américaines sont devenues des bergeries et les loups déguisés en financiers y habitent; les riches veulent le libre marché et les républicains ne veulent pas d’augmentation d’impôts; l’Empire du Milieu est devenu le premier importateur mondial et l’un des principaux créanciers de l’Oncle Sam… et les Américains continuent à financer leur gigantesque armée et à mener des guerres aux objectifs discutables, notamment, la guerre idéologique contre le terrorisme.
Il faudrait que les Américains revisitent quelques-unes de leurs quatre libertés… vivre à l’abri du besoin et vivre à l’abri de la peur. Bienvenue au 21e siècle!
Bon, c’est tout pour aujourd’hui… un peu long, non?! Bonne semaine!