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L’Etat palestinien "membre à part entière de la communauté internationale" ne verra sans doute pas le jour à l’ONU. Et la responsabilité en incombera au responsable de l’Autorité palestinienne lui-même. En adressant directement sa demande d’adhésion le 23 septembre prochain au Conseil de sécurité, laquelle a peu de chance d’aboutir en raison du veto annoncé des Etats-Unis, Mahmoud Abbas adopte la méthode du forçage à l’encontre des puissances occidentales. Au risque de voir l’initiative se retourner contre lui : coincé entre la personnalité modérée de son premier Ministre Salam Fayyad et les intransigeances radicales du Hamas, très critique sur ce projet, le chef du Fatah se lance dans une fuite en avant politiquement suicidaire. Et dangereuse.
En privilégiant l’option d’un ultimatum Mahmoud Abbas s’aliénera nombre de soutiens internationaux, notamment ceux qu’il avait patiemment accumulés à Washington. Soucieux de "l’unité européenne", Paris, favorable dans un premier temps à l’audace palestinienne, semble rejoindre le cercle des diplomaties européennes -Allemagne, Italie, Pologne, Pays-Bas et Tchéquie- embarrassées par cette requête. En témoignent l’intensité des efforts diplomatiques des Etats-Unis, de l’Europe et du Quartette sur le Proche-Orient ainsi que les multiples déplacements de leurs "émissaires" pour trouver une "solution constructive". Peu importe les appels à soutenir cette candidature lancés par la Chine et la Russie: deux parrains peu respectables et qui n’ont pas de leçons à donner en matière de droits de l’homme !
Le 29 novembre 1947, la même Assemblée des Nations Unies adoptait la résolution 181 qui créait deux Etats sur le territoire de l’ancien mandat britannique. Un seul d’entre eux fut reconnu: la guerre menée par les pays arabes contre Israël leur coûta finalement l’officialisation de l’Etat palestinien. On sait ce qu’il en advint : là où une structure étatique était attendue, une milice éclatée entre fractions dissidentes et dirigée par un chef de clan corrompu a plombé la cause palestinienne -largement financée par l’Union Européenne- pour cinquante ans. En admettant que, sous la pression, Mahmoud Abbas accepte finalement le parcours de l’Assemblée générale et obtienne pour son pays le statut d’observateur, rien ne sera résolu pour autant : Israël saisira le prétexte de "l’unilatéralisme" palestinien pour se "libérer" des accords jusque là conclus tandis que les radicaux islamistes, de la bande de Gaza à la banlieue sud de Beyrouth, dénonceront l’institutionnalisation internationale d’une "Palestine" qui légitime en contrepartie l’existence d’Israël.
L’issue des discussions à New York fait craindre l’éclatement de violences : un appel aux "manifestations pacifiques" a d’ailleurs déjà été lancé à tous les "mouvements nationalistes et islamistes à l'intérieur et à l'extérieur de la Palestine". Contrairement à ce que prétend le chef du Fatah, ce n’est pas "l’ONU et le monde" qui vont être placés "face à leurs responsabilités". Ce sont les Palestiniens eux-mêmes.
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