J’ai souvent (toujours? , plusieurs fois?) émis l’idée selon laquelle The Dream n’aurait jamais du vendre ses albums notamment les 2 premiers au vu leurs intrinsèques qualités doublés de ses inexistantes capacités de chant. C’est donc non sans un sourire victorieux doublé d’une certaine malice et curiosité que je me suis surpris à écouter ce 4eme opus entièrement gratuit qu’il a décidé de défendre sous son vrai nom: Terius Nash.
L’homme à qui Rihanna doit le décollage de sa carrière, à qui Beyonce doit son sans partage règne sur la populace gay black, celui là même qui ne survivrait pas à un rassemblement de fans conjoints de Christina Millian et Nivea ( si si, ne me regardez pas comme ça, elles en ont..) pour qui il est anté-christ propose ici ce qu’il présente comme son projet le plus personnel gratifié d’un titre équivalent à sa date de naissance : 1977.
11 chansons où il a entre autres fait appel à Pharell Williams,Big Sean tous chaperonné par Tricky Stewart, le monsieur en profitant aussi pour introduire sa nouvelle protégée : Casha.
1977 ne surprendra pas les fans de The Dream. Le son est assez typique de ce qu’il a déjà proposé, des mid tempos milieux, des textes sur des sentiments évanouis et des reproches portés par une voix nasillarde et quelques fois grinçante. Là où l’album surprend , c’est qu’il est clairement plus agréable et plus accessible à ceux pour qui le talent d’une monsieur n’a toujours été qu’une lointaine légende.
Les titres ne suivent sans terriblement se ressembler et sans transporter cette atmosphère très lourde qui plainait sur « Love/Hate » ou sur » Love vs Money ». On appréciera à leur juste valeur les mélancoliques « Wake Me When It’s Over », « Wedding Crasher » ou encore » Long Gone » qui pourraient faire écho à sa relation avec l’illustre interprète de » Dip It Low ».
La rythmique de Ghetto où il entrepose la demo de « Dance For Me » est aussi plaisante mais ne rend pas justice au rap de Big Sean assez peu nécessaire sur le titre. Casha qui semble être le pendant féminin de Terius au niveau du timbre de voix livre une forte sympathique reprise de »Silly » qui fait oublier leur peu concluant duo. Elle aurait en effet mieux pu être utilisée, un apport de sa part sur la très câline » Form Of Flattery » aurait été plus que souhaitable car c’est sans aucun doute un des titres les plus aboutis du projet qui le referme d’ailleurs assez bien.
1977 qui est loin d’être un grand album s’affiche cependant comme étant le plus appréciable du garçon, certes on aurait voulu des titres aux influences un peu pop 80′s comme sur le précédent pour bien faire un melting pot complet de ce qu’il peut proposer mais globalement l’album se tient bien et aurait même d’ailleurs pu valoir un achat si était qu’il avait consenti à le vendre..
12/20.
Cadeau!