Apocalypse sur Carson City – tome 2

Par Lonesloane

De Guillaume Griffon

Episode 2 – Le commencement de la fin. (Chronique de l’épisode 1 ici.)

A la fin du premier épisode on avait quitté la ville de Carson City au bord de l’implosion : des dizaines de fûts toxiques se sont éventrés dans  « crystal lake » (à la suite d’un malencontreux accident de la route) engendrant une horde de zombies mutants en quête de chaire fraiche et de cervelle. Les frères Blackwood, des bandits sanguinaires sans la moindre once de pitié, sont toujours dans la nature et Dieu seul sait ce dont ils sont encore capable en matière de meurtre et de rapine. Et, cerise sur le gâteau, le redoutable shérif « Bufford Justice » semble bel et bien impuissant à rétablir l’ordre sur son territoire.

Dans ce deuxième opus, les choses ne vont pas aller en s’arrangeant. Le contenu des fûts toxiques contamine peu à peu tout Carson City et ses environs, les manifestations agressives de zombies ultra violents se multiplient de manière exponentielle… l’infection de toute la population du conté semble inexorable. Bien évidemment, parallèlement, les frères Blackwood sont toujours en plaine forme, ils n’hésitent pas à cogner, briser, étriper quiconque se dresse sur leur chemin, même la découverte des zombies ne semble pas les ébranler outre mesure, leur seul objectif, trouver coute que coute un lieu de replis pour pouvoir reprendre un peu de poil de la bête ainsi qu’échafauder un plan cohérent pour fuir la région.

On découvre avec un immense plaisir une kyrielle de personnages tous plus surréalistes les uns que les autres : Depuis Anita Bates, la journaliste ambitieuse et prète à tout, en passant par Warren, l’adolescent boutonneux fasciné par les armes et la guerre, jusqu’à Dick un champion de football américain qui ne sait pas fermer ses lacets. Il va sans dire qu’ils n’ont pas tous une énorme espérance de vie… C’est le moins qu’on puisse dire…

C’est toujours aussi intense, ultra violent et construit à la manière d’une série b (encore une fois, comment ne pas voir là un hommage à Robert Rodriguez et son déjà mythique « Planète Terreur »). Le tout est superbement mis en valeur par le trait si particulier et efficace de Guillaume Griffon.

On pouvait craindre qu’une fois passé l’effet de surprise de l’épisode 1 le concept s’essouffle un peu. Eh bien je trouve qu’il n’en est rien, au contraire, c’est avec fébrilité que je viens de me jeter sur le troisième épisode, disponible depuis quelques jours en librairie.