Un mois après sa prise de fonction, Yingluck a commencé ses "visites d'introduction", et s'est présentée cette semaine à quatre de ses voisins. Pour son premier voyage officiel, direction le Bruneï, avec un entretien à huis-clos avec son Sultan, Hassanal Bolkiah, qui permet aux journalistes de fantasmer ("closed-door meeting" titre le quotidien TheNation) "Elle portait une robe beige clair. La réunion à huis clos devait toucher, entre autre, à l'insurrection musulmane en Thaïlande du sud, où les attaques quasi-quotidiennes ont laissé des milliers de morts, mais également sur des échanges commerciaux agricoles" .
Le lendemain, direction l'Indonésie, où le President Susilo Bambang Yudhoyono l'a , lui aussi, assuré de son soutien dans le conflit frontalier du sud de la thaïalnde, selon le JakartaPost. Ils ont également salué la coopération entre les deux pays dans les secteurs de la pêche, de l'agriculture (achat de riz thaîlandais, encore), du tourisme et de l'énergie, ce qui a conduit la presse a qualifié son voyqge de succès (MCOT).L'indonésie préside l'ASEAN jusqu'à la fin de l'année, et à ce titre, le président a également salué le projet de visite au Cambodge dès le lendemain afin d'oeuvrer pour la réconciliation entre les deux pays.
Le clou de la semaine fut sans contexte le voyage au Cambodge de jeudi.
Selon RFI, "Yingluck Shinawatra et Hun Sen ont convenu, sans plus de détails, du retrait de leurs troupes de la zone frontalière contestée et du déploiement d'observateurs indonésiens, conformément à une décision de la Cour internationale de La Haye de juillet. Ils se sont aussi engagés à reprendre les négociations sur le partage des réserves de gaz et de pétrole dans une zone de 27 000 km2, située dans le Golfe du Siam, que les deux royaumes se disputent.Si la séduisante thaïlandaise n'est pas repartie avec la nouvelle de la libération de ses deux compatriotes, des nationalistes condamnés à 6 et 8 ans de prison pour espionnage sur le sol cambodgien, Hun Sen a promis de solliciter auprès du roi une réduction de leurs peines." (...) "Dans son ombre, son frère aîné Thaksin, ancien chef de gouvernement thaïlandais aussi et interdit de séjour dans son pays, lui emboîte le pas, sans la croiser, pour une visite au Cambodge de plusieurs jours à partir de ce samedi"; il est un ami proche du premier ministre cambodgien. "L'agenda de Thaksin ne sera pas politique, entre une conférence sur l'avenir économique de l'Asie qu'il donnera et une traditionnelle partie de golfe entre les deux alliés."Mais Thaksin aura quitté le Cambodge avant le 24 septembre, date à laquelle doit se tenir "un match de football qui opposera une équipe composée par des membres de son mouvement et des parlementaires du parti au pouvoir, à une sélection d’officiels du gouvernement cambodgien, devant Hun Sen".Jatuporn Prompan, l’un des leaders des Chemises rouges et député du Puea Thai," espère obtenir des autorités cambodgiennes la libération de deux activistes qui avaient été arrêtés en fin d’année dernière pour espionnage après avoir pénétré sur le territoire cambodgien dans une zone frontalière litigieuse." (lePetitJournal,Thailandefr)
Enfin, vendredi, Yingluck a terminé sa tournée par une visite officielle au Laos, en vue de resserrer les relations d'amitié et de coopération. Elle a eu une entrevue avec le président laotien, Choummaly Sayasone, et a rendu une visite de courtoisie à la présidente de l'Assemblée nationale, Mme Pany Yathotou. Lors d'un entretien avec le Premier ministr e laotien, Thongsing Thammavong, les deux parties ont discuté des questions relatives à la coopération entre ces deux pays, notamment dans la communication, l'énergie, le commerce, l'investissement, l'emploi, la frontière... La Premier ministre thaïlandaise s'est engagée à continuer de renforcer les relations avec le Laos en matière de commerce, d'investissement et de tourisme.(Vietnamplus et BangkokPost, Laovoices)
Pendant ce temps, l'opposition continue de la qualifier de "puppet", indiquant qu'elle manque de " leadership qualifications et menaçant que le pays pourrait connaitre une crise politique majeure dans les six mois, du fait de l'abus de pouvoir du gouvernement" (Todayonline)