Le Tailgate Party de la semaine #2

Cette semaine, Michael Vick et Peyton Manning servent d’inspiration au Tailgate. Nous aurons aussi quelques prédictions supplémentaires pour vous.
Vick le faucon
L’histoire qui domine la semaine sur la planète NFL est bien sûr le retour de Michael Vick au Georgia Dome dimanche soir contre les Falcons. Précisons d’abord que ce n’est pas la première visite du QB chez ses anciens partisans. En 2009, à sa première saison à Philadelphie, il avait amassé 48 verges par la passe dont 1 TD en plus d’ajouter un TD au sol en relève à Donovan McNabb en fin de match. Si les huées furent prédominantes, des applaudissements se sont aussi faits entendre et même un chant « we want Vick ». Il faut dire que l’équipe locale alignait Chris Redman derrière le centre (Matt Ryan était blessé) et n’avait pas fourni une forte opposition aux Aigles. Ça ne devrait pas être le cas dimanche soir dans un duel opposant 2 des puissances de la NFC.
L’histoire récente de Vick est connue. Prison, faillite, la descente aux enfers résultant de sa cruauté envers les pitous est bien documentée. Son spectaculaire retour au sommet à Philadelphie l’est tout autant. Attardons-nous donc au passage du #7 chez les Falcons, qui commence à dater un peu.
Après une saison d’apprentissage sur les lignes de côtés, Vick prit d’assaut la NCAA. Dès sa première saison, il termina au 3e rang de la course au trophée Heinsman, égalant la meilleure performance de l’histoire pour une recrue. Il mena Virginia Tech au Sugar Bowl où il impressionna même dans la défaite. Il a éprouvé un peu plus de difficultés comme sophomore, tant à cause des blessures que des schémas défensifs des adversaires. Sa propension pour le spectaculaire était toutefois nettement suffisante pour créer un buzz lorsqu’il se déclara éligible à l’encan 2001 de la NFL. Détenant le premier choix et ayant besoin d’un QB, San Diego ne voulait cependant pas assumer le salaire faramineux qui accompagne cette sélection, sans compter qu’ils avaient l’œil sur un certain Drew Brees en 2e ronde. Les Falcons possédaient le 5e choix, désiraient ardemment un QB surtout quelqu’un comme Vick qui les aiderait à ramener les partisans au Georgia Dome. Les pourparlers furent expéditifs et Atlanta mit la main sur son sauveur au premier rang. Pour la petite histoire, les Chargers ont obtenu LaDainian Tomlinson au 5e rang, un échange gagnant-gagnant donc.
Après une saison recrue passée principalement au bout du banc, Vick a pris les commandes de l’attaque et les résultats n’ont pas tardé. Évidemment, ses lacunes dans sa lecture des défensives étaient évidentes, mais ses coéquipiers lui pardonnaient rapidement, car les victoires suivaient. De plus, malgré son improvisation derrière le centre, Vick réussissait en général un gros jeu par match, que ce soit au sol contre la Caroline ou dans les airs contre les Packers et les Saints. Son fait d’arme est toutefois survenu en novembre alors qu’il a matraqué les Vikings pour 173 verges au sol (un record de la NFL pour un QB) dont cet incroyable touché en prolongation. Sous sa gouverne, l’équipe participa aux séries pour la première fois depuis la finale du Super Bowl de 1998. Vick fut récompensé par une invitation au Pro Bowl.
Après une saison 2003 perdue suite à une blessure à la jambe, l’ami des chiens a rebondi en force en 2004. Alternant avec brio les courses et les passes, il mena les siens à une fiche de 11-5, amassant 902 verges au sol, toujours de belle façon. En séries, il pulvérisa les Rams pour amener les siens vers la finale de la NFC. Ce qui aurait pu être son grand moment fut plutôt un échec cuisant face aux Eagles qui prouvèrent que Vick éprouvait encore de grandes difficultés quand ses talents athlétiques étaient contenus. Bref, lorsqu’on lui demandait de se comporter en QB normal, ce n’était pas facile!!
Par contre, sa progression enchantait suffisamment son employeur qui lui offrit un mirobolant contrat de 130 millions sur 10 ans qui devait l’assurer de terminer sa carrière à Atlanta!! Si le QB était au zénith sur le terrain, il en était tout autrement dans sa vie personnelle. Un cercle d’amis discutable associa son nom à 2 accusations, une de vol dans un aéroport et l’autre de distribution de marijuana (en utilisant un camion appartenant à Vick). Ce n’était qu’un début… Sur le terrain, son bras puissant n’a jamais fait de doutes mais la progression tarda à se matérialiser. Vick et les Falcons ne répondirent pas aux énormes attentes placées en eux et terminèrent une saison en dents de scie avec une fiche de 8-8.
2006 fut sa dernière campagne à Atlanta. Il devint finalement un meilleur passeur, obtenant ses meilleures statistiques depuis 2002. Toujours aussi dangereux avec ses pieds, il galopa pour 1039 verges, un record, ce qui lui permit de devenir (avec Warrick Dunn) le premier duo QB-RB à amasser chacun plus de 1000 verges par la course. Toutefois, l’équipe en arracha avec une fiche de 7-9 et le comportement du QB continua de se détériorer comme le démontre cette salutation distinguée en quittant le terrain. Comme, on le sait maintenant, ce n’était que la pointe de l’iceberg. A la fonte des glaces au printemps 2007, son cauchemar judiciaire éclata.
D’autres QB non-orthodoxes
Si Vick est l’exemple qui nous vient le plus souvent en tête lorsqu’on pense aux QB non-traditionnels, il n’est pas le seul à avoir laissé sa marque sur la NFL à cet égard. A toutes les époques, des QB mobiles ont connu du succès. En voici quelques-uns :
Bobby Douglas : Sortir de la pochette de protection au début des années 70, à une époque ou chaque plaqué se transformait en tentative de meurtre, demandait un certain courage. Douglas n’en manquait pas et en 1972, il obtint 968 verges par la course, un record pour un QB qui a tenu jusqu’à ce que Vick ne le brise en 2006. Il faut dire que Douglas se devait de courir, car il était un piètre passeur qui a maintenu un QB rating de 48.5 et lancé presque 2 fois plus d’interceptions que de touchés dans sa carrière. Plus traditionnel (et surtout plus talentueux), le légendaire Fran Tarkenton a inscrit 32 touchés par la course et est aussi reconnu comme un des QBs les plus agiles de tous les temps.
Randall Cunningham : Probablement le meilleur « scrambleur » de l’histoire. Bon passeur, ce sont cependant ses courses spectaculaires et ses vol planés par-dessus ses adversaires pour marquer un touché qui ont imprégné sa carrière à Philadelphie. Il a amassé 4928 verges au sol en carrière, le plus haut total de l’histoire (que Vick surpassera probablement cette année). En cas de besoin, il pouvait se débrouiller avec son pied droit également…
Steve Young : Si ses qualités de passeur sont indéniables et lui valent une place parmi les plus grands, Young a aussi causé beaucoup de dommages avec ses pieds, parlez-en aux Vikings! Young possède le record de la NFL pour le plus de touchés par la course avec 43. Peu rapide, mais coureur intelligent qui savait éviter les plaqués, il a accumulé plus de 4000 verges au sol en carrière.
Doug Flutie : Même s’il n’a que peu joué dans la NFL, nos voisins du sud ont une fascination envers le diminutif QB qui a surtout dominé lors de son séjour au Canada. Après un bref séjour dans les années 80, Flutie est revenu dans le grand circuit en force menant les Bills à une participation en séries dès sa première campagne en 1998. Il fut nominé pour le Pro Bowl, a eu droit à sa boîte de céréales et connaissait une grosse saison 99 avant que le propriétaire oblige son coach à faire jouer Rob Johnson à sa place. Flutie est parti pour San Diego où il est devenu le joueur le plus âgé à inscrire un touché dans l’histoire de la NFL. Ce QB non orthodoxe a connu une fin digne de lui réussissant un drop kick http://www.youtube.com/watch?v=P0Jsz-fSNd4&feature;=related sur son dernier jeu en carrière.
Plus récemment, Donovan McNabb et Steve McNair ont excellé au sol, surtout à leurs débuts. Et les QB non-traditionnels ne semblent définitivement pas en voie d’extinction avec les émules de Michael Vick que sont Tim Tebow et Cam Newton.
Ces super-vedettes dont nous ne pouvons pas nous passer
Les fans des Colts en font la douloureuse expérience, même si le football est l’ultime jeu d’équipe, certains joueurs sont indispensables. Parfois, même les meilleurs peuvent être remplacés, qu’on pense à la très bonne saison des Patriots lors de la blessure de Brady, mais c’est rare. Ainsi, sans Manning, les fers à cheval sont soudainement très ordinaires et les voici négligés à la maison contre les Browns. Ouch!
Ces indispensables ne sont pas que des quarts-arrières. Par exemple, sans Troy Polamalu, la défensive des Steelers a laissé filer de nombreuses avances en 2009 et l’équipe fut exclue des séries. Elle s’est ressaisie en 2010 lorsque l’homme aux cheveux magiques fut le MVP défensif et le résultat du dernier Super Bowl aurait probablement été très différent avec un # 43 en santé.
Outre Manning et Plou Plou, voici une compilation des 5 joueurs dont la perte affecterait le plus leur équipe en 2011.
5 ) Ray Lewis : Est-ce encore le cas? Joueur défensif le plus dominant de sa génération et leader incontesté du vestiaire mauve, l’âge rattrape peu à peu le linebacker d’élite. Cependant, son leadership et son intensité ferait cruellement défaut en cas d’absence prolongée.
4 ) Adrian Peterson : Purple Jesus a déjà prouvé sa valeur en transportant toute l’offensive des Vikings sur son dos à ses 2 premières saisons derrière l’exécrable Tavaris Jackson. Après le désastreux 37 verges par la passe de McNabb dimanche dernier, force est de constater qu’il pourrait devoir faire la même chose cette saison. Même avec lui, les mauves et jaunes sont dans le trouble, mais si Peterson devait s’absenter, le Minnesota flirterait avec le premier choix 2012.
3 ) Brian Urlacher : Suffit de jeter un œil sur le passé récent des Bears pour se convaincre. Chaque bonne saison des oursons fut obtenue lorsque le leader incontesté de leur défensive était au sommet de son art. Chicago a réussi à aller au Super Bowl avec Rex Grossman, mais depuis 2000, ils n’ont jamais atteint les séries sans un Urlacher en santé.
2 ) Matthew Stafford : Trendy pick de plusieurs, tous émettent cependant la même réserve au sujet des Lions : « Éclosion oui, mais seulement si Stafford ne se blesse pas ». Même si les substituts sont de qualité, tout l’arsenal offensif du Détroit repose sur les épaules du fragile QB, blessé plus souvent qu’à son tour lors de ses 2 premières saisons. S’il est là toute l’année, les félins iront jouer dans la cour des grands.
1 ) Drew Brees : Beaucoup ont dit qu’aucune équipe de la NFL ne dépendait davantage de son QB que les Colts. Les Saints sont les seuls à pouvoir argumenter là-dessus. Drew Brees connaît le système offensif sophistiqué de Sean Payton sur le bout de ses doigts. étant le catalyseur d’une attaque que personne d’autre ne peut maîtriser rapidement. De plus, il est peut être le meilleur leader de la NFL. Sans Brees, dans une division aussi féroce que la AFC Sud, la descente des fleurdelisés serait vertigineuse.
N’hésitez pas à proposer votre liste d’indispensables dans les commentaires.
Quelques prédictions pour terminer 
Même si la saison est commencée, il n’est pas trop tard pour se lancer dans quelques nouvelles prédictions. Cette fois c’est tout simple, nous comparerons deux joueurs en identifiant lequel aura la meilleure saison. Pour doubler le plaisir, Nick T. ajoutera son grain de sel.

Receveurs de passes
Catégorie ces jeunes qui poussent :
Mike Williams (TB) vs Stevie Johnson (Buf)

-JR: Williams.
-Nick T.: Johnson
Catégorie vedettes établies qui s’appellent Johnson :
Calvin Johnson (Det) vs Andre Johnson (Hou)
-JR: Calvin
-Nick T.: Andre
Catégorie bonne chance les recrues
AJ Green (Cin) vs Julio Jones (Atl)

-JR: Jones
-Nick T.: Jones
Catégorie montrez-nous que vous n’êtes pas un feu de paille :
Dwayne Bowe (KC) vs Brandon Lloyd (Denv)
-JR: Lloyd
-Nick T.: Bowe
Tight Ends
Catégorie ces jeunes qui poussent :
Brandon Pettigrew ( Det) vs Jimmy Graham (NO)
-JR: Graham
-Nick T.: Graham
Catégorie vedettes établies qui commencent à vieillir :
Jason Witten (Dal) vs Antonio Gates (SD)
-JR: Witten
-Nick T.: Gates
Catégorie y a-t-il un QB dans la salle ?:
Marcedes Lewis (Jack) vs Chris Cooley (Wash)

-JR: Lewis
-Nick T: Lewis
Êtes-vous d’accord avec nos sélections? La semaine prochaine, nous ferons le même exercice avec les porteurs de ballon et les quarts-arrière. D’ici là, bon football!